À la veille du choc entre Oman et le Maroc, prévu ce vendredi à 15h30, Carlos Queiroz a livré un discours lucide, mesuré et surtout tourné vers l’avenir. En conférence de presse, le sélectionneur omanais a tenu à rappeler que le football se gagne sur le moment présent, et non dans les souvenirs. Une déclaration pleine de réalisme, qui montre à quel point il prépare son équipe à un test redoutable face à l’une des meilleures sélections africaines.
D’entrée, Queiroz a été interrogé sur son passé : il a en effet battu le Maroc à deux reprises dans sa carrière d’entraîneur. Mais le technicien portugais a évacué l’idée que ce passif pourrait lui donner un avantage psychologique. « Oui, j’ai gagné deux fois contre l’équipe marocaine, mais on ne gagne pas avec le passé : on gagne en préparant une équipe forte et prête à performer le jour du match », a-t-il insisté. Une manière claire de remettre les pendules à l’heure : Oman devra prouver sa valeur sur le terrain, pas grâce à des références antérieures.
Le coach omanais s’est également montré très respectueux envers son adversaire du jour. Il a décrit le Maroc comme une équipe riche en talent, dotée de joueurs de très haut niveau, impliqués dans les plus grands championnats. « Nous respectons énormément la sélection marocaine. Mon objectif demain n’est pas seulement d’obtenir trois points, mais d’amener Oman à son meilleur niveau », a-t-il expliqué. Pour Queiroz, la rencontre sert aussi de baromètre : savoir jusqu’où son groupe peut aller, dans l’intensité, dans la discipline et dans la progression générale.
Fidèle à son style pédagogique, le technicien a aussi glissé une réflexion personnelle : « J’aime le football depuis que j’ai 9 ans, et ce sport est un sport d’erreurs. Mais il faut être juste et équitable quand on en commet. » Une manière de rappeler que l’exigence, l’humilité et l’autocritique font partie intégrante de la réussite. Chez lui, ces principes ne sont pas théoriques : ils guident sa manière de coacher, de corriger et d’encourager.
Face au Maroc, Oman n’aura pas la tâche simple. Les Lions de l’Atlas arrivent avec un statut solide, une dynamique forte et un réservoir incomparable. Pourtant, Queiroz croit fermement que son équipe peut créer un match équilibré, voire surprendre. Sa philosophie est claire : faire jouer Oman avec organisation, intensité et intelligence, tout en corrigeant rapidement les erreurs inévitables.
Ce duel s’annonce donc comme un véritable test de maturité pour Oman. Et si Queiroz refuse de se reposer sur ses succès passés, c’est parce qu’il voit dans ce match l’opportunité d’inscrire une nouvelle ligne, peut-être historique, dans le présent.

































