Sur le plateau d’une chaîne qatarie, l’ancien international irakien Nashat Akram a lâché une phrase qui a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux : « C’est la première fois que je vois l’équipe d’Algérie jouer en mode cute. » Une sortie largement commentée, tant pour son ton ironique que pour le fond du message. Pour Akram, les Soudanais ont montré plus de caractère, plus d’envie et plus de dureté dans les duels que les Algériens lors de leur entrée en lice dans la Coupe Arabe.
Cette déclaration intervient après un match où l’Algérie A’ a éprouvé des difficultés à imposer son rythme. Rapidement réduits à dix après l’expulsion d’Ounas, les hommes de Bendriss ont subi la pression d’une équipe soudanaise déterminée et agressive, prête à se battre pour chaque ballon. Nashat Akram a vu dans cette différence d’intensité un symbole : selon lui, l’Algérie a abordé le match avec trop de douceur et pas assez de grinta.
Le mot “cute”, inhabituel dans l’analyse footballistique, a fait sourire autant qu’il a piqué. En le choisissant, Akram voulait souligner ce qu’il considère comme un manque de combativité et de personnalité dans le jeu algérien. Pour un ancien joueur qui a disputé la Coupe d’Asie et évolué dans des championnats très physiques, ce type de match se gagne d’abord dans la bataille des duels. Sur ce point, il estime que le Soudan a dominé sans partage.
La réaction de la presse algérienne a été mitigée : certains journalistes ont jugé le commentaire exagéré, rappelant que jouer à 10 pendant plus de 80 minutes fausse l’analyse. D’autres estiment au contraire que cette critique pourrait être bénéfique, une piqûre de rappel nécessaire pour remobiliser l’équipe avant les prochains matchs.
Nashat Akram a toutefois précisé qu’il ne remettait pas en cause la qualité technique des joueurs algériens. Selon lui, l’Algérie possède largement les moyens de faire mieux. Mais dans ce début de Coupe Arabe, il a surtout vu une équipe hésitante, prudente, et parfois trop passive dans les zones de vérité. Une attitude qui contraste avec la réputation d’une nation connue pour son tempérament et son sens du défi.
Ce débat met en lumière une question fondamentale : l’Algérie A’ peut-elle combiner maîtrise technique et engagement total ? Le potentiel est là, mais il faudra désormais confirmer sur le terrain. Les propos d’Akram, qu’on les apprécie ou non, auront au moins le mérite de rappeler l’importance de la mentalité dans les grandes compétitions.



































