Algérie Foot – La Coupe arabe 2025, actuellement disputée au Qatar, continue de bouleverser le paysage du football africain. Selon plusieurs analyses relayées par la presse française, dont L’Équipe, la montée en puissance de cette compétition — à laquelle l’Algérie, le Maroc et la Tunisie participent avec des équipes compétitives — inquiète profondément la Confédération africaine de football (CAF). Et pour cause : le tournoi arabe semble désormais rivaliser directement avec la Coupe d’Afrique des nations, tant sur le plan sportif que financier.
La première source de tension est économique. La Coupe arabe affiche une dotation record de 31 millions d’euros, contre 27,5 millions pour la CAN. Le vainqueur arabe empoche 7 millions d’euros, soit un million de plus que celui de la CAN. Même la simple participation rapporte 715 000 euros, un montant colossal pour plusieurs fédérations africaines, notamment en Afrique de l’Est. Cette générosité, soutenue par les ressources du Qatar et des monarchies du Golfe, place la CAN dans une position inconfortable et crée une pression nouvelle sur la CAF.
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie se tournent vers la Coupe Arabe
Autre point sensible : l’attractivité sportive. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont envoyé des groupes solides, mêlant joueurs locaux, éléments évoluant dans le Golfe et des joueurs passés par les sélections A. Cette démarche ambitieuse montre que les nations du Maghreb prennent la Coupe arabe très au sérieux, au risque de détourner certains joueurs africains d’une participation régulière à la CAN — surtout quand l’échéance tombe en pleine période chargée pour les clubs européens.
La compétition arabe bénéficie également d’un engouement populaire majeur. Plus d’un million de supporters sont attendus au Qatar, et des fan zones se multiplient, comme à Alger. Les souvenirs encore frais de l’édition 2021 — notamment le quart de finale épique Algérie–Maroc marqué par un missile de Belaïli — renforcent l’attachement du public. À l’inverse, plusieurs CAN ont souffert de stades clairsemés en dehors des matchs du pays hôte.
À cela s’ajoute le fait que la Coupe arabe, désormais organisée sous label FIFA, propose un modèle plus stable, joué tous les quatre ans, contrairement à la CAN qui reste calée tous les deux ans — une périodicité contestée par les clubs européens.
Face à l’intérêt croissant et aux moyens financiers déployés, la CAF voit se dessiner une concurrence qui pourrait, à terme, influencer les choix des joueurs et le prestige de sa propre compétition.
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