Dans un match verrouillé, âpre et longtemps indécis, il fallait des détails pour éclairer la prestation de l’équipe d’Algérie face au Soudan. Derrière le score vierge et la frustration d’un premier rendez-vous sans but, les statistiques révèlent pourtant une réalité bien plus encourageante pour les hommes de Madjid Bougherra. Si les Verts ont souffert en infériorité numérique après l’expulsion d’Adam Ounas, certains joueurs ont affiché une solidité remarquable dans des registres clés. Premier nom à retenir : Hocine Helaïmia. Le latéral droit a été le seul joueur algérien à s’imposer dans la moitié adverse par la qualité de ses transmissions, terminant le match avec le plus grand nombre de passes réussies dans le camp soudanais. Une donnée loin d’être anecdotique : dans une rencontre où chaque mètre gagné valait de l’or, son activité a maintenu l’Algérie dans le camp adverse malgré le handicap.
Lekhal impérial, Boulbina précieux, Bendebka exemplaire : le trio qui a tenu l’Algérie debout
Mais le véritable patron du soir se nomme Victor Lekhal. Le milieu relayeur a livré une prestation de très haut niveau, incarnant tout ce que l’Algérie a voulu transmettre après la pause : rigueur, combativité, sang-froid. Il termine leader algérien des ballons récupérés… et également des interceptions. Dans un match qui s’est transformé en défi physique et mental, cette double statistique confirme un rôle déterminant dans l’équilibre de l’équipe. Juste derrière lui, Oussama Boulbina s’est imposé comme l’un des grands gagnants de ce premier rendez-vous. Sa capacité à ramasser les « deuxièmes ballons » — les fameuses retombées qui font basculer le tempo d’un match — a offert plusieurs bouffées d’oxygène à une équipe contrainte de jouer plus bas.
Enfin, Sofiane Bendebka a, lui aussi, répondu présent dans un registre qu’il maîtrise mieux que quiconque : l’impact. Le milieu du Damac FC finit meilleur Algérien au nombre de duels gagnés, un indicateur essentiel pour comprendre comment les Verts ont tenu le rythme malgré leur infériorité numérique. Le message est clair : cette équipe a peut-être manqué d’inspiration offensive, mais elle n’a pas manqué de caractère. Et pour une compétition longue, dense et impitoyable comme la Coupe arabe, cette base-là vaut souvent autant qu’un but.



































