La rencontre Algérie – Soudan en Coupe arabe a été précédée d’un moment symbolique toujours scruté par les supporters : l’hymne national. Et cette fois encore, les caméras n’ont rien manqué. Au moment d’entonner « Kassaman », certains joueurs ont semblé hésitants, en particulier parmi ceux nés et formés en France, souvent peu familiers avec la totalité des paroles. Mais un joueur a retenu l’attention du public : Victor Lekhal, milieu franco-algérien évoluant au Qatar, qui a chanté l’hymne avec conviction, du début à la fin.
Une scène qui n’a pas manqué de
faire réagir les supporters sur les réseaux sociaux, tant elle
contraste avec l’attitude d’autres éléments de la sélection A’,
dont Yassine
Benzia, capitaine du jour, apparu discret et peu engagé
durant la cérémonie protocolaire.
Si ces différences sont courantes dans les sélections composées de
binationaux, le geste de Lekhal a été particulièrement salué.
Un symbole apprécié par les supporters
Pour beaucoup, ce comportement reflète une connaissance et un attachement sincère à l’héritage culturel de l’équipe nationale. Lekhal, pourtant né en France tout comme plusieurs de ses coéquipiers, a pris le temps de maîtriser les paroles d’un hymne réputé difficile et dont la structure poétique – tirée d’un poème de Moufdi Zakaria – n’est pas toujours évidente.
Car il faut le dire :
la majorité des joueurs
franco-algériens, surtout ceux récemment intégrés au groupe, ne
connaissent pas l’hymne dans son intégralité. Une réalité
déjà observée lors de précédentes compétitions, et qui s’explique
par l’apprentissage tardif de « Kassaman » pour des joueurs ayant
grandi hors du pays.
Pas de manque de patriotisme, mais un simple décalage culturel que
le staff tente progressivement d’atténuer.
Dans ce contexte, voir Lekhal chanter avec précision a été perçu comme un signe d’intégration profonde et d’engagement. Un détail pour certains, mais pour le public algérien, souvent très attaché aux symboles, cela vaut énormément.
Une attitude en cohérence avec son rôle sur le terrain
Sur le plan sportif, Lekhal
n’a pas déçu non plus. Positionné au cœur du jeu, il a montré
sobriété, disponibilité et impact dans les duels. Son état d’esprit
s’est ressenti dans son match : sérieux, discipliné,
constant.
Son attitude contraste avec celle d’autres joueurs encore en quête
de repères ou parfois trop effacés dans les moments clés.
Le brassard, confié exceptionnellement à Yassine Benzia, n’a pas empêché les supporters de remarquer que le véritable leadership émotionnel du groupe semblait venir de Lekhal, dont la sérénité et la volonté ont été palpables dès les premières minutes.
Un message envoyé pour la suite du tournoi
En chantant « Kassaman » avec
autant d’assurance, Victor Lekhal ne s’est pas seulement attiré la
sympathie du public : il a aussi envoyé un message fort à ses
coéquipiers et au staff.
Celui d’un joueur impliqué, conscient de ce que représente le
maillot algérien et décidé à assumer un rôle important durant la
compétition.
Alors que certains joueurs
découvrent encore les exigences symboliques liées à la sélection
algérienne, Lekhal, lui, a montré qu’il en maîtrisait déjà les
codes.
Et dans une équipe encore en construction, ce type d’attitude peut
compter autant qu’une bonne performance sur le terrain.

































