La sélection algérienne A’ affrontait ce soir l’équipe du Soudan dans le cadre de la Coupe arabe, une rencontre attendue pour évaluer la dynamique du groupe et la cohésion d’un effectif largement remanié. Mais avant même le coup d’envoi, une surprise de taille est venue modifier la configuration de l’équipe : Yacine Brahimi n’a pas joué, un forfait inattendu qui a redistribué les cartes sur le plan du leadership. Pour porter le brassard, c’est finalement Yassine Benzia qui a été désigné capitaine, un choix fort qui en dit long sur la confiance du staff envers l’ancien lyonnais.
Cette absence de Brahimi, figure emblématique et habituel fer de lance de la sélection A’, a d’abord intrigué les observateurs. Cependant, il faudrait savoir qu’il n’est pas rétabli à 100% de sa récente blessure contractée avec AL Gharafa.
Placée au cœur du jeu, l’ancienne pépite du LOSC s’est investie dans sa mission de capitaine de la sélection algérienne, donnant de la voix, orchestrant le pressing et guidant les plus jeunes dans leurs choix offensifs. Dès les premières minutes, il s’est illustré par son sens du placement et sa capacité à abaisser le rythme pour organiser les transitions. Son brassard n’a rien d’honorifique : il l’a porté comme un véritable leader d’hommes.
Face à lui, le Soudan affichait une équipe combative, bien en place, capable de resserrer les espaces et de perturber les circuits préférentiels de l’attaque algérienne. Privés de Brahimi, les Fennecs ont dû s’adapter, revoir certaines habitudes et miser davantage sur la mobilité, l’intensité et la polyvalence des milieux. Benzia s’est alors mué en véritable chef d’orchestre, multipliant les prises d’initiatives et cherchant constamment à provoquer.
Ce choix de faire de Benzia le capitaine peut également être lu comme un signal fort envoyé par le staff : l’envie de s’appuyer sur un joueur d’expérience, habitué aux joutes internationales et au haut niveau, pour encadrer un groupe où beaucoup cherchent encore leurs marques. À 30 ans, Benzia semble avoir atteint une maturité psychologique et tactique idéale pour assumer cette responsabilité.
Dans le jeu, l’Algérie A’ a alterné entre phases de domination claire et passages plus brouillons, notamment face à un bloc soudanais resserré et discipliné. Les initiatives offensives n’ont pas toujours trouvé preneur, mais l’animation a gagné en fluidité au fil des minutes, portée par un Benzia toujours disponible et exigeant avec lui-même comme avec ses coéquipiers.
L’absence de Brahimi aura donc été l’occasion de tester une nouvelle hiérarchie, peut-être même une nouvelle dynamique. Et si cette configuration se confirmait à l’avenir, l’Algérie pourrait bien avoir trouvé en Benzia un leader alternatif, capable de porter ce groupe avec caractère et intelligence de jeu.

































