La situation commence sérieusement à agacer du côté des sélections africaines. Alors que la Coupe d’Afrique des Nations approche à grands pas et que les équipes nationales sont en pleine période de préparation, deux joueurs majeurs — l’international algérien Rayan Aït Nouri et l’international égyptien Omar Marmoush — se retrouvent au cœur d’un véritable bras de fer entre leur club entrainé par Guardiola et leurs sélections respectives.
Pep Guardiola, entraîneur de Manchester City, a choisi de ne pas les libérer avant le 17 décembre, date limite imposée par le club, alors même qu’ils ne jouent presque plus. Pire encore : les deux joueurs n’ont pas disputé la moindre minute lors de la victoire spectaculaire de City contre Fulham (5–4). Comme le confirme la presse : « Aït Nouri et Marmoush n’ont pas participé aujourd’hui… et sont restés cloués au banc. » Il motiverait son choix par les blessures touchant son équipe. « Rodri reviendra bientôt, mais Kovacic sera absent pour une longue période. Nous n’avons que Nico González à ce poste. Vous l’avez vu aujourd’hui. Nous devons trouver une solution, peut-être qu’O’Reilly peut jouer là, en utilisant Aït Nouri ou Aké au poste de latéral gauche. — Nous n’avons pas d’alternatives au milieu défensif, et Tijjani préfère jouer dans un rôle offensif. Nous devons trouver une solution. », a notamment affirmé Guardiola après le match face à Fulham.
Cette gestion intrigue. Habituellement, si un club souhaite retenir ses internationaux jusqu’à la dernière minute, c’est parce qu’ils sont indispensables sur le terrain. Or ce n’est pas le cas ici : Aït Nouri enchaîne les matchs sur le banc alors qu’il est un titulaire indiscutable avec l’Algérie. Marmoush, pourtant dans une forme intéressante, n’a pas été utilisé non plus. Guardiola semble vouloir garder toutes ses options possibles en période de calendrier chargé, mais cette décision crée un sentiment d’injustice, voire d’incohérence, chez les supporters algériens et égyptiens. Pourquoi bloquer deux joueurs importants pour leur pays, surtout en vue d’une compétition majeure, si c’est pour les laisser sur le banc ?
L’Algérie comme l’Égypte comptent sur leurs joueurs phares pour lancer leurs stages de préparation. Aït Nouri est un élément clé du dispositif algérien, notamment pour son rôle offensif et sa qualité technique. Marmoush, de son côté, est devenu un pion majeur de l’attaque égyptienne. Le fait qu’ils ne puissent rejoindre leur sélection qu’à partir du 17 décembre complique la mise en place des automatismes collectifs, sachant que la CAN débute début janvier et que certaines sélections jouent des matchs amicaux dès la mi-décembre.
De nombreux observateurs pointent une forme de manque de respect : si les joueurs ne sont pas utilisés, pourquoi les empêcher de partir ? Certaines fédérations africaines envisagent même d’adresser des rappels aux clubs européens concernant le règlement FIFA, qui garantit la libération des joueurs pour les compétitions internationales. Les supporters algériens et égyptiens, eux, s’inquiètent. Le manque de rythme et l’absence de préparation complète pourraient impacter les performances de leurs sélections respectives.
La CAN est un événement majeur, et les relations entre clubs européens et sélections africaines restent sensibles, notamment lorsque des décisions de ce type sont prises. Les prochains jours seront donc décisifs. Une chose est sûre : la gestion d’Aït Nouri et Marmoush par Guardiola ne laisse personne indifférent, et les sélections, comme les fans, espèrent un dénouement rapide pour ne pas compromettre leurs ambitions continentales.



































