À trois semaines du coup d’envoi de la CAN 2025, un véritable tremblement de terre a secoué l’Afrique du football : Marc Brys n’est plus le sélectionneur du Cameroun. Un limogeage aussi brutal que surprenant, qui plonge les Lions Indomptables dans une instabilité totale à un moment où chaque jour de préparation compte. Le technicien belge, déjà fragilisé par des mois de tensions internes, a été remplacé en urgence par David Pagou. Et si cette nouvelle affole le Cameroun, elle fait au contraire souffler un vent d’optimisme sur l’Algérie, qui voit l’un de ses concurrents directs se désorganiser au pire moment.
Depuis plusieurs mois, le Cameroun navigue entre conflits institutionnels, communication chaotique et performances irrégulières. La Fédération a décidé d’agir en rompant prématurément avec Brys, mais ce choix ouvre un chantier colossal : un nouveau sélectionneur, un nouveau discours, des repères tactiques à reconstruire, et surtout, un vestiaire qui doit réapprendre à fonctionner. Pour un pays habitué à aborder la CAN comme prétendant naturel au sacre, la déstabilisation est profonde. Pagou, respecté en interne mais inconnu du haut niveau international, n’aura que quelques jours pour remettre debout une sélection fracturée. Autant dire que les Lions Indomptables se présenteront au Maroc en position de faiblesse.
Et cela change la donne pour
l’Algérie durant cette CAN. Les Fennecs, eux-mêmes en pleine montée
en puissance sous Vladimir Petkovic, voient l’un de leurs
principaux rivaux s’écarter des radars. Le Cameroun était considéré
comme un adversaire potentiellement dangereux dans les phases à
élimination directe, capable de renverser n’importe qui grâce à son
physique et à son expérience. Cette crise interne modifie
totalement l’équation : l’Algérie, structurée, sereine et stable,
bénéficie désormais d’un avantage psychologique conséquent. La
sélection algérienne sait qu’une CAN se gagne souvent dans la
gestion de la pression, de la cohésion et de la continuité. Et sur
ces trois points, elle prend désormais un temps d’avance sur un
Cameroun plongé dans la tourmente.
Pour Petkovic et ses hommes, cette décision camerounaise tombe
presque comme un cadeau du destin.
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