L’USM Alger traverse une zone de turbulences, et l’avenir de son entraîneur Abdelhak Benchikha s’inscrit au cœur de cette tempête. Depuis plusieurs jours, le technicien algérien oscille entre lassitude, exaspération et sens du devoir, au point de plonger le club dans une incertitude totale. Son départ semblait acté hier. Aujourd’hui, il reconsidère sa décision. Le flou est absolu. Certaines sources vont jusqu’à évoquer un accord entre l’USMA et Amrani pour qu’il commence aprés le match de coupe face au NC Magra.
Ce lundi, après un déplacement éprouvant au Maroc pour affronter l’Olympique Safi, Benchikha paraissait au bord de la rupture. Malgré une victoire arrachée grâce à Zakaria Draoui, l’entraîneur a de nouveau été visé par un flot d’insultes. Une situation qui l’a profondément marqué, surtout dans un pays où il garde une image extrêmement positive pour ses exploits passés, notamment avec le DH Jadida et le MCO.
Dans l’avion du retour, épuisé mentalement, il confie au directeur sportif Saïd Allik qu’il n’en peut plus des insultes répétées qui le suivent match après match. Il lui demande même de commencer à réfléchir à son éventuel remplaçant. Allik tente de le raisonner, mais, conscient de l’épuisement de son coach, il contacte discrètement Abdelkader Amrani pour lui signifier qu’une transition est possible.
Le signe le plus fort d’un départ imminent survient hier soir. Benchikha dirige la séance de reprise… en tenue civile. Un geste symbolique, interprété par le vestiaire comme un au revoir voilé. La presse s’emballe. Les supporters retiennent leur souffle.
Mais ce mardi, retournement complet. Benchikha arrive en tenue sportive, reprend son rôle habituel et s’adresse au groupe comme si rien ne s’était passé. Un discours ferme, centré sur la préparation du match de Coupe d’Algérie contre le NC Magra. Le technicien recadre même Ilyes Chetti pour son comportement déplacé face à Safi. Mais il ignore volontairement Adam Alilet, auteur d’un boycott lors du dernier déplacement, révélant une gestion disciplinaire parfois contradictoire.
Pourquoi ce revirement ? Plusieurs sources évoquent une nuit de réflexion, l’insistance de certains dirigeants, et le sentiment de ne pas vouloir abandonner le groupe avant une échéance importante. Mais une autre donnée entre en jeu : Benchikha aurait reçu une offre concrète de la Fédération mauritanienne de football, prête à lui confier les rênes de son équipe nationale.
L’entraîneur se retrouve ainsi face à un dilemme : continuer une mission sportive passionnante mais minée par les insultes, ou s’envoler vers un projet plus calme et valorisant à l’étranger.
Le « Général » tranchera dans les prochaines heures. Et quel que soit son choix, il laissera une empreinte forte sur l’USMA.
Après avoir eu vent des informations sur son éventuel départ, Benchikha a déjà reçu des touches du Maroc, de Libye et de Tanzanie.


































