Le célèbre consultant algérien Ali Bencheikh, figure historique d’El Heddaf TV et ancienne légende du MC Alger, a rejoint la chaîne qatarie Al Kass à l’occasion de la Coupe arabe 2025. Une arrivée remarquée, mais qui suscite déjà des remous : en Algérie, beaucoup estiment que son franc-parler pourrait provoquer une crise diplomatique… ou du moins quelques tensions médiatiques avec le Qatar et les pays du Golfe.
Connu pour son style direct, sans filtres et souvent polémique, Bencheikh n’a pas tardé à faire parler de lui. Interrogé par le présentateur qatari Ali Jassem sur son regard concernant les championnats du Golfe, il a répondu avec une franchise désarmante : « Je suis direct : les championnats du Golfe restent faibles. Ils doivent apprendre le vrai professionnalisme européen, celui que maîtrisent mieux les pays d’Afrique du Nord. »
Une déclaration qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, notamment au Qatar, en Arabie saoudite et en Oman. Mais Bencheikh n’en est pas resté là. Il a rappelé que le niveau du football nord-africain est reconnu mondialement, évoquant l’épisode célèbre de la Coupe du monde 1982, où l’Allemagne et l’Autriche avaient manœuvré pour éliminer l’Algérie : « S’ils craignaient autant un pays africain, c’est bien que nous produisons un football de haut niveau. »
Sans détour, il a également expliqué que le Maghreb possède une culture footballistique comparable à celle de l’Amérique latine, avec des jeunes qui rêvent très tôt de l’Europe. Un contraste, selon lui, avec le football du Golfe, où les talents préfèrent évoluer dans le confort local plutôt que de se confronter aux exigences du haut niveau. « Allez en Europe, c’est ainsi que vous progresserez et que vous servirez vos sélections », a-t-il conseillé.
La tension est montée d’un cran lorsqu’il a répondu à l’expert omanais Ahmed Rawas, qui minimisait la valeur des sélections nord-africaines. Bencheikh a répliqué sèchement : « L’Afrique du Nord jouera la Coupe arabe avec une équipe B. Cela prouve que le niveau de la CAN est supérieur et que la Coupe arabe n’a ni le même rythme ni la même importance. »
Ces déclarations, largement diffusées, ont suscité des réactions contrastées. En Algérie, certains saluent son courage et sa constance. D’autres craignent qu’un tel discours, tenu sur une chaîne qatarie en pleine Coupe arabe, ne crée des tensions inutiles.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : Bencheikh n’a pas changé, même sous les projecteurs du Golfe. Et sa présence à Al Kass promet une Coupe arabe riche en débats… et en polémiques.

































