Le Maroc nourrit de grandes ambitions en vue de la Coupe du Monde 2030 et rêve d’accueillir la finale de cette édition historique, qui sera organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Cette édition coïncidera avec le centenaire du premier Mondial, accueilli en 1930 en Uruguay. Alors que la FIFA a attribué l’organisation du tournoi à ces trois pays, le choix du stade qui accueillera la finale reste encore ouvert, dans un contexte où la compétition s’annonce très serrée, notamment entre le Maroc et l’Espagne.
Selon le journal espagnol AS, le président de la Fédération espagnole, Rafael Lozano, a réduit la liste des stades candidats à trois : le Santiago Bernabéu à Madrid, le Camp Nou à Barcelone et le nouveau stade de Casablanca. Parmi ces trois options, le stade marocain dispose de quatre avantages majeurs qui renforcent ses chances.
Le premier atout réside dans sa capacité : avec une jauge de 115 000 places, il serait le plus grand stade au monde, dépassant largement ses concurrents espagnols. Deuxièmement, il s’agira d’un stade flambant neuf, dont la construction devrait s’achever en 2028, ce qui garantit des installations modernes et performantes. Le troisième point fort est lié à l’investissement colossal que représente ce projet : près de 6 milliards de dirhams, faisant de ce stade l’un des plus grands chantiers de l’histoire du Maroc et un symbole de son engagement à accueillir un événement d’envergure. Enfin, le quatrième atout est l’enthousiasme considérable des supporters et des autorités locales, désireux de voir le Maroc s’imposer comme hôte d’un tel événement.
Malgré ces avantages, certains aspects pourraient jouer en défaveur du Maroc. La situation géographique du stade, à 40 kilomètres de Casablanca et dans une zone relativement isolée, soulève des questions logistiques. De plus, certains observateurs doutent de la capacité du pays à organiser un match d’une telle ampleur avec efficacité, et le Maroc ne bénéficie pas du même héritage footballistique profond que l’Espagne.
Les stades espagnols présentent également leurs points forts et leurs limites. Le Santiago Bernabéu, emblématique, bénéficie d’un emplacement central à Madrid et d’une expérience historique dans l’accueil de grandes finales, mais il est le plus petit des stades candidats, avec 80 000 places, et son terrain, récemment rénové, n’est pas considéré comme optimal. Quant au Camp Nou, sa capacité dépasse les 100 000 spectateurs, et Barcelone dispose d’une solide expérience dans l’organisation d’événements majeurs comme les Jeux Olympiques de 1992. Toutefois, des doutes subsistent sur l’achèvement des travaux à temps et la sécurité lors de grands événements, et le stade ne dispose pas de l’écran géant 360° présent au Santiago Bernabéu.
Ainsi, le nouveau stade de Casablanca apparaît comme un candidat de poids pour accueillir la finale de la Coupe du Monde 2030. Sa taille, sa modernité, l’investissement consenti et l’enthousiasme des supporters constituent autant d’arguments en faveur du Maroc. Reste à convaincre la FIFA, dont la décision finale fera pencher la balance entre ces trois options de prestige.


































