Dans un entretien exclusif accordé au média Winwin, l’ancien international et ex-entraîneur du Paradou, Bilal Dziri, a livré une analyse lucide et sans détour sur les chances de l’équipe d’Algérie lors de la Coupe arabe 2025, prévue au Qatar du 1er au 18 décembre. S’il estime que les Verts disposent de véritables arguments pour défendre leur sacre, il insiste sur un point précis : la nécessité absolue de se méfier d’une concurrence qu’il juge plus féroce que jamais.
À 53 ans, Bilal Dziri n’est plus à présenter dans le paysage du football algérien et arabe. Avec 88 sélections, il fait partie des légendes de l’équipe d’Algérie, et son parcours l’a mené dans plusieurs grands clubs, de l’USM Alger au Sahel tunisien, en passant par Sedan et Al-Sadd. Un vécu qui lui permet aujourd’hui de poser un regard averti sur la préparation des hommes de Madjid Bougherra.
Pour ce dernier, l’équipe d’Algérie aborde la Coupe arabe en tant que tenant du titre, un statut enviable mais aussi lourd à porter. Dziri souligne, dans sa déclaration à Winwin, que cette position transformera chaque match en véritable défi. « L’équipe d’Algérie a toutes les cartes en main pour défendre son titre », explique-t-il avec confiance, avant de tempérer : « mais la compétition sera extrêmement serrée, car toutes les sélections voudront faire tomber le champion en titre ».
L’équipe d’Algérie évoluera dans un groupe composé du Soudan, du Bahreïn et de l’Irak, trois adversaires que Dziri qualifie d’« accrocheurs » et capables de créer la surprise si on les sous-estime. Selon lui, la vigilance sera primordiale, d’autant que la Coupe arabe, par son format et son intensité, réserve souvent des tournants inattendus. Il rappelle que, comme toute compétition internationale, elle peut basculer sur des détails, surtout face à des équipes qui jouent sans pression.
Interrogé par Winwin sur la liste des 23 joueurs retenus par Madjid Bougherra, Dziri a estimé que le sélectionneur connaît mieux que quiconque les profils adaptés à ce tournoi. Il met en avant l’expérience retrouvée dans ce groupe, notamment avec des cadres déjà habitués à porter le maillot national au plus haut niveau. Certains ont été champions d’Afrique, d’autres ont participé à une Coupe du monde, un vécu qui pourrait peser lourd dans les moments difficiles.
La présence de joueurs tels qu’Islam Slimani, Yacine Brahimi, Abdelkader Bedrane ou encore Youcef Atal illustre le choix de miser sur la maturité et la connaissance des compétitions à enjeu. Pour Dziri, cet apport pourrait permettre à l’équipe d’Algérie de stabiliser son jeu et de mieux gérer les temps faibles, un critère souvent déterminant dans ce type de tournoi condensé.
L’équipe d’Algérie débutera sa compétition face au Soudan, le 3 décembre, avant d’enchaîner contre le Bahreïn le 6 et l’Irak le 9. Un calendrier serré qui exigera de la gestion physique, du réalisme et surtout une concentration totale dès le premier match, insiste l’ancien meneur algérien.
Optimiste mais prudent, Bilal Dziri conclut en rappelant que la Coupe arabe 2025 sera un véritable test pour mesurer la capacité de l’équipe d’Algérie à rester au sommet dans une région où le niveau ne cesse de monter. Un avertissement clair, livré par une voix qui connaît trop bien les exigences du haut niveau pour être ignorée.


































