L’équipe nationale du Soudan se retrouve plongée dans un véritable casse-tête avant son entrée en lice en Coupe arabe 2025, où elle affrontera l’Algérie le 3 décembre. Alors que la qualification obtenue face au Liban a apporté un vent d’optimisme, la réalité sportive qui attend les « Faucons du Nil » est bien plus complexe, et les prochains jours s’annoncent particulièrement éprouvants pour plusieurs de leurs cadres.
Les joueurs d’Al-Hilal, colonne vertébrale de la sélection soudanaise, vivent un rythme presque inhumain. Ils enchaînent les compétitions sans la moindre pause, entre les engagements de leur club en Ligue des champions d’Afrique et les responsabilités nationales en vue de la Coupe arabe. Leur marathon a commencé le 21 novembre, lors d’un duel très intense contre le Mouloudia d’Alger. À peine sortis de cette rencontre, ils ont dû quitter Kigali dans la foulée pour rejoindre Doha, afin d’y disputer un match capital contre le Liban le 26 novembre. Cette qualification obtenue dans la difficulté les a mis sur la voie de la Coupe arabe, mais elle a également amplifié leur charge mentale et physique.
Le programme qui les attend est encore plus exigeant. Dès la fin de leur mission avec la sélection, ils s’envolent vers Lubumbashi pour affronter Saint-Éloi Lupopo le 30 novembre, un déplacement toujours difficile en raison des conditions locales et de l’importance de la rencontre pour leur club. Une fois cette mission accomplie, ils reprennent la direction du Qatar pour se concentrer sur leur match face à l’Algérie, programmé le 3 décembre. Ce rythme effréné ne leur laisse aucun temps de récupération, et la fatigue risque de peser lourdement sur leur performance.
La seule respiration vient de Salah Eldin Adel, suspendu en Ligue des champions et exempté du déplacement en RD Congo. Il reste avec la sélection et représente l’un des rares éléments à pouvoir préparer cette rencontre sans accumuler des heures de voyage. Un avantage qui pourrait peser dans les choix de Kwesi Appiah, tant l’entraîneur ghanéen est conscient de l’état physique de ses cadres.
Le Soudan aborde cette Coupe arabe avec ambition, mais aussi avec prudence. Son groupe n’épargne personne : l’Algérie, l’Irak et Bahreïn figurent parmi les adversaires les plus exigeants du plateau. La qualification arrachée face au Liban montre un esprit combatif et une détermination réelle, mais le défi physique qui pèse sur les joueurs reste immense.
À l’approche de ce choc contre les Verts, les supporters soudanais savent que leur équipe va devoir puiser dans toutes ses ressources. Entre fierté, fatigue et volonté de marquer l’histoire, les « Faucons du Nil » s’apprêtent à vivre l’un des défis les plus intenses de leur saison.



































