Algérie Foot – Critiqué pour sa forme physique, Nabil Bentaleb doit impérativement réagir pour espérer convaincre Petkovic de l’emmener à la CAN avec l’équipe d’Algérie.
À Lille, la veille du choc contre le Dinamo Zagreb en Ligue Europa, le milieu de terrain de l’équipe d’Algérie, Nabil Bentaleb, s’est présenté en conférence de presse avec un discours lucide, presque inquiet, qui en dit long sur l’atmosphère qui entoure le milieu algérien. L’ancien joueur de Tottenham, aujourd’hui au LOSC, sait que l’heure n’est plus aux déclarations ambitieuses : sa forme physique interroge, son influence dans le jeu est moins évidente qu’auparavant et, surtout, sa place dans la liste des 23 de Vladimir Petkovic pour la CAN 2025 n’est absolument pas garantie. Alors que le sélectionneur scrute chaque détail, Bentaleb traverse une période où il doit convaincre à nouveau, match après match, entraînement après entraînement.
Sous pression à Lille comme en sélection
Face aux journalistes, Bentaleb a tenté de recentrer le débat sur le terrain. Il a rappelé l’importance du rendez-vous européen contre Zagreb, allant jusqu’à une comparaison forte : « Ce serait mentir de dire qu’affronter le Real Madrid ne serait pas plus marquant, mais aujourd’hui, notre réalité c’est Zagreb ». Une manière d’insister sur la nécessité de prendre au sérieux chaque match, quel que soit le prestige de l’adversaire. Pourtant, derrière cette déclaration professionnelle, une réalité persiste : au LOSC comme chez les Verts, Bentaleb n’est plus l’indiscutable qu’il a longtemps été. Son manque de rythme, plusieurs pépins physiques et une baisse visible d’intensité ont fragilisé son statut. Pendant que d’autres milieux algériens explosent — Chaïbi, Boudaoui, et même le jeune Titraoui — l’ancien capitaine des U23 voit la concurrence grandir dangereusement.
Le compte à rebours est lancé avant la liste définitive
Pour Petkovic, l’équation est simple : seuls les joueurs en pleine forme prendront l’avion pour le Maroc. Et aujourd’hui, Bentaleb ne coche plus toutes les cases. Ses qualités techniques, sa lecture du jeu et son expérience restent précieuses, mais elles ne suffiront pas si son niveau athlétique demeure insuffisant. Le milieu du LOSC doit retrouver du volume, de la mobilité et cet impact qui faisait sa signature. Il le sait, et cela transparaît dans son discours très mesuré : « Il faut tout donner dans ce genre de match, car on connaît leur importance ».
Pour Bentaleb, Zagreb n’est pas un simple rendez-vous européen : c’est un test grandeur nature pour prouver qu’il a encore la capacité d’être un cadre chez les Fennecs. Les semaines à venir seront déterminantes. Une réaction rapide peut le remettre dans la course. Sinon, la CAN pourrait bien se jouer sans lui.
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