Un véritable séisme secoue l’arbitrage marocain à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Bouchra Karboubi, figure emblématique de l’arbitrage féminin au Maroc et reconnue sur la scène internationale, a annoncé sa retraite, provoquant un choc dans le milieu du football national et continental. La décision survient à peine quelques heures après la publication de la liste officielle des arbitres retenus pour le tournoi, où son nom est absent.
Le choix de la Direction nationale de l’arbitrage a privilégié deux arbitres masculins, Jalal Jayed et Kach Grafe Mustapha, laissant de côté Karboubi malgré son expérience et sa notoriété. Présente lors de la dernière édition de la CAN et forte d’une carrière marquée par des interventions lors de la Coupe du monde féminine et de grands tournois africains, elle était considérée comme une référence incontournable. Son absence de la liste a surpris et interrogé de nombreux observateurs et acteurs du football marocain.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, Bouchra Karboubi a exprimé son profond attachement à la nation et au football marocain. Elle a rappelé avec fierté avoir porté le drapeau marocain sur les plus grandes scènes internationales et insiste sur son engagement constant et sa loyauté envers le pays. Cependant, elle n’a pas hésité à pointer du doigt ceux qu’elle considère responsables de cette mise à l’écart. Elle accuse la Direction nationale de l’arbitrage d’avoir mis des bâtons dans ses roues, d’avoir entravé sa progression et de miner un projet personnel construit sur vingt-cinq ans de travail acharné. Selon elle, certaines décisions internes auraient détruit ses perspectives d’avenir et rendu impossible toute continuation de sa carrière dans ces conditions.
Ce départ brutal soulève de nombreuses questions sur l’organisation et la gouvernance de l’arbitrage au Maroc. La mise à l’écart d’une personnalité aussi emblématique laisse penser qu’un conflit interne couvait depuis plusieurs mois et que des tensions structurelles pourraient affecter le développement de l’arbitrage féminin dans le pays.
Pour le moment, la Direction de l’arbitrage n’a pas réagi officiellement. Cependant, l’annonce de Bouchra Karboubi met en lumière la fragilité des carrières d’arbitres, même pour ceux qui jouissent d’une reconnaissance internationale, et pose la question de l’équité dans les processus de sélection pour les grandes compétitions.
En résumé, la retraite de Bouchra Karboubi constitue un véritable coup de tonnerre dans le football marocain et africain. Sa carrière exemplaire, sa notoriété et sa décision de tout arrêter pour dénoncer les obstacles rencontrés reflètent à la fois la passion et les difficultés auxquelles sont confrontées les figures de l’arbitrage, laissant un vide important dans le paysage sportif national.


































