Après la lourde défaite de la JS Kabylie face à Al Ahly au Caire, sur le score de 4 à 1, Noureddine Driouèche, ancien joueur et entraîneur du club, livre une analyse lucide et sans concession. Selon lui, il ne faut pas avoir honte de ce revers, qui survient face à un adversaire de très haut niveau, considéré aujourd’hui comme l’une des meilleures équipes d’Afrique.
« Tout d’abord, il faut reconnaître que personne ne s’attendait à voir la JSK tomber aussi lourdement. Mais Al Ahly est une véritable institution du football africain. La JSK avait donc face à elle un adversaire solide. Dans ce contexte, revenir avec un bon résultat n’était pas évident », explique Driouèche. Pour lui, la défaite fait partie du football et doit être acceptée comme une étape pour progresser.
L’ancien entraîneur souligne également que la JSK est encore en pleine reconstruction. Après des années difficiles, le club commence à retrouver une certaine stabilité grâce à une direction solide, le soutien de partenaires comme Mobilis et le travail de l’entraîneur Zinnbauer. Driouèche insiste sur le fait qu’on ne peut pas exiger d’une équipe qui revient à peine sur la scène continentale qu’elle rivalise immédiatement avec les cadors africains. « Il faut apprendre à jouer la Ligue des champions, saison après saison. Dans trois ou quatre ans, la JSK pourra réellement viser la victoire finale », affirme-t-il.
En évoquant l’époque dorée du club, notamment la période 2000-2001 où la JSK avait remporté trois Coupes de la CAF consécutives, Driouèche rappelle que le succès repose sur la continuité et un travail de fond. Contrairement à Al Ahly, qui a poursuivi sa progression année après année, la JSK n’a pas pu capitaliser sur cette réussite historique.
Sur la question des ressources limitées et du manque de grands recrutements, Driouèche adopte une position réaliste : « Il ne faut pas chercher d’excuses. Le niveau économique du pays dicte les moyens des clubs. Il faut utiliser ce que nous avons et faire confiance aux jeunes talents ». Pour lui, c’est en tirant les leçons des défaites et en travaillant avec patience que le club pourra retrouver sa place parmi l’élite africaine.
Enfin, Driouèche se montre optimiste pour la suite de la Ligue des champions. Malgré ce revers, la JSK reste capable de se qualifier et de briller dans le groupe. Avec le soutien du public et l’avantage de son nouveau stade, le club peut transformer ses prochaines rencontres en succès. L’ancien joueur insiste sur l’importance du caractère et de la résilience : les défaites ne marquent pas une équipe qui sait apprendre et rebondir.
Ainsi, malgré le lourd revers au Caire, Driouèche encourage les joueurs à se concentrer sur l’avenir et à continuer à construire une JSK compétitive et ambitieuse sur la scène africaine. La patience et la persévérance, selon lui, seront les clés du retour du club au sommet.

































