La question de l’organisation des éditions de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) pour la période 2029-2035 suscite un vif intérêt parmi plusieurs pays africains, mais elle est également marquée par l’absence notable de l’Algérie. L’Angola, le Rwanda, l’Éthiopie et le Sénégal ont officiellement manifesté leur volonté de recevoir la prestigieuse compétition continentale. À cela s’ajoute une candidature conjointe du Mali et de la Guinée, illustrant la tendance croissante à mutualiser les ressources et infrastructures pour accueillir un tournoi de cette envergure.
Lors de la dernière réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), il a été confirmé qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise. L’attribution des droits d’organisation a été reportée, laissant la porte ouverte à une analyse approfondie des dossiers de candidature. La CAF devra évaluer plusieurs critères essentiels, tels que les infrastructures sportives, la capacité hôtelière, la sécurité, la logistique, mais aussi l’expérience organisationnelle des pays candidats. Chaque détail peut influencer la décision finale, car accueillir la CAN implique de garantir une compétition à la hauteur des attentes des clubs, des joueurs et des millions de supporters africains.
L’absence de l’Algérie est particulièrement remarquée. Malgré l’appel à candidatures lancé par la CAF, le pays n’a pas l’intention de postuler pour accueillir les prochaines éditions de la CAN. Cette décision fait suite au choix controversé de la CAF d’octroyer la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, malgré le fait que le royaume chérifien ne disposait pas de stades prêts à temps, alors que l’Algérie avait présenté des infrastructures prêtes à accueillir la compétition. Ce contexte a laissé un goût amer dans le football algérien et explique pourquoi les responsables algériens ont choisi de se retirer de la course pour les prochaines éditions.
Pendant ce temps, les autres pays candidats continuent de peaufiner leurs dossiers. L’Angola mise sur ses stades modernisés et ses villes bien reliées par les transports aériens et terrestres. Le Rwanda met en avant ses infrastructures récentes et son expérience dans l’organisation de tournois régionaux, tandis que l’Éthiopie insiste sur son histoire footballistique et son ambition de développer le sport sur l’ensemble de son territoire. Le Sénégal, de son côté, se présente comme un choix solide grâce à ses installations modernes et sa capacité à gérer de grands événements sportifs. La candidature conjointe du Mali et de la Guinée pourrait séduire par la coopération régionale et la mutualisation des ressources, mais elle présente également des défis logistiques importants.
Pour la CAF, le choix ne sera pas simple. Organiser une CAN ne se limite pas au football : c’est un événement majeur avec un impact économique, touristique et médiatique considérable, qui exige des garanties solides sur la sécurité, la mobilité et le confort de tous les participants. Les prochains mois seront donc décisifs pour déterminer quels pays pourront offrir la meilleure combinaison entre préparation infrastructurelle et organisation efficace. L’absence de l’Algérie pourrait également influencer le débat, mettant en lumière les frustrations passées et les enjeux géopolitiques liés à l’attribution des éditions futures.


































