Youcef Atal traverse décidément une période délicate au Qatar. Arrivé cet été à Al Sadd avec l’espoir de relancer sa carrière, d’enchaîner les minutes et de retrouver une place solide en équipe nationale, l’international algérien voit ses plans se compliquer de semaine en semaine. Lorsqu’il a quitté Adana Demirspor pour tenter une nouvelle aventure à Doha, Atal pensait avoir fait le bon choix : un environnement serein, un club aux ambitions élevées et, surtout, la perspective d’un temps de jeu régulier censé lui permettre de postuler à une place de titulaire avec les Verts pour la prochaine Coupe d’Afrique au Maroc. Pourtant, la réalité est bien différente.
Malgré sa guérison après une blessure qui l’avait éloigné des terrains, Atal a de nouveau passé le match sur le banc hier face à Al Sailiya. Une situation inattendue qui commence à interroger les supporters, autant qataris qu’algériens. Ce qui devait être une étape vers la stabilité est rapidement devenu un casse-tête pour le latéral droit. Le joueur, qui misait sur un retour en forme rapide et sur la confiance du staff technique, constate aujourd’hui que sa hiérarchie au sein du club a changé. Des concurrents directs semblent lui avoir pris de l’avance, tandis que son entraîneur tarde à le réintégrer dans le onze de départ.
Ce manque de rythme risque d’avoir des répercussions directes sur ses ambitions internationales. Atal, lorsqu’il s’est engagé avec Al Sadd, avait en tête l’objectif clair de retrouver un volume de jeu important pour convaincre Vladimir Petkovic de l’appeler pour la CAN. Mais un joueur qui ne joue pas suffisamment s’expose automatiquement à un recul dans la concurrence, surtout dans un poste aussi exigeant que le sien. Les supporters algériens s’inquiètent à juste titre : Atal est l’un des éléments capables d’apporter de la vitesse, de l’impact et de la percussion côté droit, des qualités rarement présentes chez les autres profils disponibles.
La situation pourrait évoluer, évidemment. Une saison est longue, et un retour dans le onze titulaire reste possible si Atal parvient à prouver qu’il est totalement apte physiquement et mentalement. Toutefois, ces premières semaines en dents de scie ne reflètent pas les attentes placées en lui. Le joueur devra redoubler d’efforts à l’entraînement, maintenir une attitude irréprochable et saisir la moindre opportunité qui se présentera. Car pour être du voyage au Maroc avec les Verts, il n’aura pas d’autre choix que de reprendre sa place sur le terrain.


































