L’annonce de la liste des 23 joueurs retenus pour la Coupe arabe 2025 par l’entraîneur de la Tunisie Sami Trabelsi a provoqué de vives réactions dans le monde du football nord-africain. Alors que la compétition se déroulera au Qatar du 1er au 18 décembre, beaucoup s’interrogent sur la stratégie adoptée par la Tunisie, qui semble privilégier la Coupe arabe au détriment de la préparation pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025.
La sélection tunisienne, composée d’une équipe A quasi complète, comprend trois gardiens : Aymen Dahmen, Bechir Ben Saïd et Nourddine Farhati. En défense, le coach a convoqué Moataz Nafati, Mohamed Ben Ali, Ali Maâloul, Mohamed Amine Ben Hamida, Yassine Meriah, Hamza Jelassi, Marouane Sahraoui et Oussama Haddadi, formant une ligne arrière expérimentée. Le milieu de terrain est aligné avec Ferjani Sassi, Houssem Tka, Ismaël Gharbi, Mohamed El Haj Mahmoud, Chihab Jebali et Mohamed Ali Ben Romdhane. Enfin, le secteur offensif sera animé par Omar Laayouni, Naïm Sliti, Nacim Dandani, Rayen Anane, Hazem Mestouri et Firas Chaouat.
Si le choix de convoquer les joueurs phares de l’équipe A peut sembler logique pour viser un succès immédiat au Qatar, il pose néanmoins la question de l’impact sur la CAN 2025 qui débutera quelques semaines plus tard. Les observateurs s’inquiètent des risques de fatigue et de blessures, compte tenu du calendrier serré. Une telle décision pourrait amener les joueurs à arriver « carbonisés » pour la compétition africaine majeure, compromettant les ambitions tunisiennes sur le continent.
La décision de Trabelsi traduit une stratégie audacieuse, voire risquée. Elle reflète un choix de privilégier la visibilité et le prestige de la Coupe arabe, peut-être motivé par des considérations médiatiques ou commerciales, au détriment de la préparation tactique et physique pour la CAN. Ce dilemme n’est pas sans rappeler certaines sélections qui ont, par le passé, misé sur des tournois secondaires et payé le prix fort lors des compétitions majeures.
La Tunisie entamera son rassemblement dans les prochains jours, avant de rejoindre Doha pour peaufiner sa préparation. Les joueurs devront faire face à une double exigence : performer rapidement dans un tournoi au rythme intense tout en préservant leurs forces pour la CAN. La gestion des rotations et des temps de récupération sera donc cruciale pour que cette expérience ne se transforme pas en handicap pour le principal objectif continental.
Dans les semaines à venir, le monde du football africain observera attentivement l’évolution de cette stratégie. La Tunisie pourrait réussir à concilier ambitions régionales et continentales, ou bien voir ses choix de calendrier se retourner contre elle. Dans tous les cas, cette décision audacieuse de Trabelsi fera débat et restera comme un exemple de gestion des priorités dans le football moderne.



































