Al Ahli a arraché une victoire difficile 2-1 face à Al Qadisiah dans le cadre du championnat saoudien. Riyad Mahrez, aligné par Matthias Jaissle, n’a pas été en mesure d’apporter l’efficacité attendue malgré sa présence sur le terrain. Mais l’attention médiatique ne s’est pas concentrée sur le score, ni sur la prestation de Mahrez, mais sur la réaction inattendue du coach allemand lors de la conférence de presse qui a suivi.
Interrogé par un journaliste sur la faible domination en possession de balle de son équipe face à Al Qadisiah, Jaissle a répondu avec un ton visiblement frustré : « Je vous connais. Depuis deux ans et demi, vous ne vous concentrez que sur le négatif », a-t-il lancé, laissant transparaître une irritation comparable à celle de Rabah Madjer lorsqu’il avait sommé un journaliste de se taire lors de ses années à la tête de l’équipe nationale algérienne. Le parallèle est frappant : un entraîneur, pressé par les questions critiques, qui exprime son agacement de manière directe et sans détour.
Jaissle a ensuite tenté de remettre le match dans son contexte, soulignant que la comparaison avec les rencontres précédentes était inutile. « Je ne veux pas comparer l’épuisement d’aujourd’hui avec ce qui s’est passé après le match contre Al Hilal, parce que notre adversaire à l’époque était une équipe très forte », a-t-il précisé. L’entraîneur a ainsi mis en avant la difficulté de la rencontre, mais aussi la valeur de son effectif et l’importance de l’esprit collectif.
Le technicien allemand a insisté sur le mental et l’attitude de ses joueurs : « C’était un match difficile mais nous avons gagné, et je suis fier de l’esprit et de la performance de mes joueurs. Cet esprit est la clé du succès. » Ces mots viennent compléter sa réaction initiale, rappelant que pour lui, la force d’une équipe ne se mesure pas uniquement à la possession ou aux statistiques, mais aussi à la cohésion et à la résilience sur le terrain.
Mahrez, malgré sa titularisation, n’a pas brillé dans cette rencontre, illustrant les limites d’un match intense et disputé. Son entraîneur, loin de chercher des excuses, a choisi de défendre son collectif et de recentrer l’attention sur la victoire et l’attitude de ses joueurs.
Cette conférence de presse restera dans les mémoires comme un moment où Jaissle, à l’image de Madjer des années plus tôt, a laissé transparaître son exaspération face aux questions trop critiques des médias. Mais elle révèle aussi sa passion pour le jeu et son exigence envers son équipe, qui doit non seulement performer, mais aussi démontrer un esprit combatif et une résilience à toute épreuve.
En fin de compte, la victoire 2-1 d’Al Ahli face à Al Qadisiah est moins racontée pour le score que pour la personnalité de son entraîneur, et pour le parallèle inattendu avec une célèbre réaction de l’histoire du football algérien.


































