Depuis février 2024, Vladimir Petkovic a pris les rênes de l’équipe nationale algérienne, succédant à Djamel Belmadi. Les comparaisons entre les deux entraîneurs se font inévitablement, tant leurs débuts sur le banc des Fennecs attirent l’attention. Bien que certaines similitudes puissent être relevées, le contexte et les accomplissements diffèrent sensiblement, et chacun écrit son propre chapitre dans l’histoire du football algérien.
L’équipe nationale semble retrouver une stabilité certaine sous la direction de Petkovic, après les turbulences vécues lors de la CAN 2023. Les statistiques brutes confirment cette impression. En vingt rencontres officielles à la tête de l’Algérie, le technicien bosnien a enregistré quinze victoires, trois matchs nuls et deux défaites. Ses joueurs ont marqué 51 buts et en ont encaissé 19, avec huit clean sheets à leur actif. Ces chiffres sont encourageants, surtout compte tenu du fait que Petkovic a pris en main une équipe qui n’était pas au sommet de sa forme.
Pour sa part, Djamel Belmadi avait obtenu un bilan similaire à ses débuts, avec quinze victoires également, quatre matchs nuls et une seule défaite. Sous sa direction, l’équipe avait inscrit 37 buts, encaissé seulement 10 et réalisé 11 clean sheets. Si l’on compare les différences de buts, on note un +32 pour Petkovic contre +27 pour Belmadi. L’équilibre est frappant, même si Petkovic affiche une légère supériorité offensive au prix d’une perméabilité défensive plus importante.
Cependant, un élément fondamental distingue les débuts de Belmadi : en seulement seize matchs, il avait déjà offert à l’Algérie un titre majeur avec la CAN 2019 en Égypte. Ce triomphe continental a marqué les esprits et reste l’un des moments les plus mémorables du football algérien récent, éclipsant même certaines désillusions des CAN 2021 et 2023 ainsi que l’échec contre le Cameroun lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022.
Petkovic, en revanche, se trouve aujourd’hui face à deux occasions majeures de laisser sa marque : la CAN 2025, qui se déroulera au Maroc du 21 décembre au 18 janvier, et surtout la Coupe du Monde 2026, pour laquelle il a déjà qualifié son équipe. Ces perspectives offrent au coach bosnien la possibilité de consolider sa propre légende et de transformer des débuts prometteurs en succès durables, tout en héritant d’une base solide laissée par son prédécesseur.
Si les trajectoires et les contextes diffèrent, une chose est certaine : Belmadi et Petkovic ont chacun démontré que la direction technique de l’Algérie repose autant sur la constance que sur la capacité à saisir des opportunités uniques. L’histoire continue, et les Fennecs peuvent nourrir de grandes ambitions sous la houlette de leur nouveau guide.


































