Vladimir Petkovic est apparu souriant, presque apaisé, après le succès de son équipe face à l’Arabie saoudite. Une victoire 2–0 qui ne change rien au classement mondial et qui ne fera pas la une des journaux internationaux, mais qui, pour lui, raconte quelque chose de bien plus important : l’attitude, l’esprit et la solidarité d’un groupe qui commence enfin à parler le même langage. Le sélectionneur national n’a pas cherché à faire dans la retenue. Devant ses joueurs réunis dans le vestiaire, il a livré un message simple, direct, et profondément valorisant. « Félicitations, pas seulement pour la victoire mais pour la manière, le comportement et la solidarité. On a fait un match complet », a-t-il lancé, le ton ferme mais empreint d’une réelle satisfaction.
Pour Petkovic, ce match n’était pas un simple test de préparation, mais une démonstration d’état d’esprit. Il a insisté sur un point qui lui tient particulièrement à cœur : la motivation ne doit jamais dépendre du logo sur le maillot de l’adversaire. Il a rappelé que ses joueurs n’ont pas besoin d’attendre un duel face au Brésil, à l’Allemagne ou à une puissance mondiale pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Selon lui, l’identité suffit, le drapeau suffit, la fierté du maillot suffit. « On n’a pas à affronter le Brésil ou l’Allemagne ou l’Arabie saoudite pour être motivé. Le maillot, la fierté », a-t-il martelé, conscient que cette phrase restera dans les mémoires.
Derrière cette déclaration, il y a la volonté claire de construire une équipe qui ne joue pas par à-coups, qui ne se réveille pas selon le prestige de l’adversaire, mais qui impose un standard élevé à chaque apparition. La performance contre l’Arabie saoudite l’a conforté dans l’idée que son message commence à porter. L’équipe a montré de la discipline, du sérieux, de la cohérence, mais aussi une présence collective qu’il réclame depuis son arrivée à la tête des Verts. Ce match amical a été l’occasion pour plusieurs joueurs de gagner des points, mais surtout de prouver que la sélection dispose d’une base solide, capable de répondre aux attentes quelle que soit la pression ou le contexte.
Le sélectionneur n’a pas oublié non plus ceux qui ne sont pas visibles sur le terrain mais qui contribuent à chaque victoire. Il a tenu à remercier les familles des joueurs, celles qui supportent les absences, les déplacements et les sacrifices silencieux. « Merci à vous et à vos familles », a-t-il ajouté avec une sincérité perceptible, avant d’élargir ses remerciements à tout le staff technique, médical et administratif, les anonymes qui travaillent dans l’ombre et qui ne cherchent jamais la lumière. Il a rappelé que la construction d’une équipe nationale est un effort collectif, parfois ingrat, mais indispensable pour atteindre les objectifs fixés.
Avec ses mots, Petkovic a renforcé un climat d’unité qu’il juge essentiel pour aller plus loin. Sa vision est claire : créer une sélection disciplinée, déterminée, fière, capable d’être exigeante avec elle-même à chaque match. La victoire face à l’Arabie saoudite n’est qu’une étape, mais elle a envoyé un signal positif. L’entraîneur, lui, n’a pas seulement salué la performance ; il a souligné ce qu’il considère comme le plus important : le comportement, la solidarité, l’attitude et la fierté d’un groupe qui commence à prendre forme.
Pour le public, ce match restera peut-être un simple amical. Pour Petkovic, il ressemble davantage à une pierre de plus posée dans la construction d’un édifice qu’il espère solide, durable et à la hauteur des attentes du peuple algérien.



































