À quelques semaines de la CAN 2025 qui se déroulera du 21 décembre au 18 janvier au Maroc, Vladimir Petkovic avance progressivement vers une idée précise de la liste qu’il emmènera. Mais une question reste particulièrement délicate : quel latéral gauche titulariser ? Un poste clé, devenu l’un des plus disputés chez les Verts. Et pour cause : Jaouen Hadjam, en pleine ascension, menace désormais très sérieusement la place de Rayan Aït-Nouri.
Le contraste entre les deux profils est évident. D’un côté, Aït-Nouri évolue dans l’un des plus grands clubs du monde. Recruté l’été dernier par Manchester City, il apprend chaque jour sous la houlette de Pep Guardiola, un contexte idéal pour progresser sur le plan tactique. Mais comme le rappelle le texte initial, ce style très spécifique peut aussi lui jouer des tours. Le latéral est parfois tenté d’“accorder certaines libertés qui ne sont pas sans conséquences et qui exposent au danger”. Son jeu, toujours élégant, penche parfois vers un excès d’esthétisme.
En face, Jaouen Hadjam mène un parcours différent mais tout aussi intéressant. Installé aux Young Boys de Berne, il ne cesse de franchir des paliers. L’été dernier encore, il figurait sur les tablettes du FC Porto, prêt à le recruter dans les dernières heures du mercato. Sur le terrain, ses performances en sélection ont laissé des traces positives. Lors des rassemblements de septembre et octobre, profitant de la blessure d’Aït-Nouri, il a enchaîné les prestations de très haut niveau. Comme l’explique l’analyse sportive, “l’impression laissée était grande”. Défensivement solide, appliqué, il a surtout apporté un élément qui fait souvent la différence : l’efficacité dans les zones décisives.
Ses statistiques parlent pour lui. Hadjam a inscrit trois buts lors de ses sept dernières sélections, un total remarquablement élevé pour un défenseur. À titre de comparaison, son concurrent direct n’a jamais été décisif offensivement en vingt rencontres avec les Verts. Un contraste fort, que Petkovic ne peut ignorer au moment de trancher.
Mais ce qui pourrait véritablement faire pencher la balance, c’est sa polyvalence. Hadjam n’est pas qu’un latéral gauche classique. Comme le souligne le passage d’origine, il “peut évoluer dans trois configurations différentes”. Capable de jouer à droite – comme il l’a fait face au Mozambique –, mais aussi dans l’axe gauche, il offre au sélectionneur une flexibilité rare. Lors du match contre le Zimbabwe, il a même été titularisé comme défenseur central pour suppléer Bensebaïni, laissant Aït-Nouri occuper le rôle de piston dans un 3-5-2.
Dès lors, Petkovic se retrouve face à un dilemme tactique majeur. Choisir Aït-Nouri, c’est miser sur un profil créatif, technique et parfois spectaculaire. Choisir Hadjam, c’est opter pour la fiabilité, la discipline et une capacité d’adaptation exceptionnelle. Deux visions du poste, deux philosophies de jeu, et un choix qui pourrait peser lourd dans le parcours des Verts au Maroc.
Une chose est certaine : disposer de deux joueurs de ce calibre est un luxe. Mais pour Petkovic, l’heure approche où il faudra trancher. Et ce choix, loin d’être simple, pourrait définir le visage de l’Algérie version CAN 2025.



































