Alors que la qualification pour la Coupe du Monde 2026 de l’équipe de France fait encore parler, Didier Deschamps s’est retrouvé au cœur de l’actualité judiciaire cette semaine. Lors de son procès contre le journaliste Daniel Riolo, accusé de l’avoir qualifié de menteur concernant la blessure de Karim Benzema au Mondial 2022 au Qatar, le sélectionneur a livré de nouveaux détails sur les circonstances du départ de son attaquant.
Selon Deschamps, la situation était complexe dès le début. « Karim n’avait joué que 26 minutes sur les cinq derniers matchs du Real Madrid avant le tournoi. J’avais échangé avec lui, mais les informations étaient plutôt floues. Je l’ai tout de même sélectionné pour la Coupe du Monde », a-t-il expliqué. À son arrivée au rassemblement, le 14 novembre 2022, un examen médical a confirmé le doute persistant du sélectionneur. Dans ce contexte, Deschamps avait anticipé et prévu un plan de remplacement, en rappelant Marcus Thuram au cas où Benzema ne pourrait pas tenir sa place.
Le sélectionneur a décrit l’état de son attaquant lorsqu’il a abordé la question de sa participation. « Je me suis retrouvé face à un joueur effondré, et je le comprends. Je fais en sorte de le réconforter, de discuter avec lui, et je lui demande : “Qu’est-ce que tu en penses ?” Il m’a répondu : “C’est mort.” » Benzema avait clairement conscience de ses limites physiques et de l’impossibilité de participer pleinement au tournoi après sept semaines quasiment sans compétition.
Didier Deschamps a précisé la suite des événements. « Avant de partir, je lui ai dit qu’il n’y avait pas d’urgence et qu’il pouvait organiser son retour avec son team manager. Le lendemain matin, je me lève vers 9 heures et j’apprends par M. Sanhadji que Karim est parti. Je lui ai envoyé un message à son arrivée, auquel il a répondu 20 minutes plus tard. Les récits prétendant que je l’aurais expulsé en pleine nuit sont totalement faux », a-t-il insisté.
Pour Deschamps, il était impossible d’imaginer que Benzema, sortant d’une longue période d’inactivité, aurait pu jouer une demi-finale ou une finale de Coupe du Monde dans de bonnes conditions physiques. « J’ai eu des discussions avec Karim après son départ. Il était en vacances avec sa famille, en train de se reposer », a-t-il ajouté, mettant fin à la polémique autour de son attitude.
Cette révélation de Deschamps offre un éclairage inédit sur un épisode longtemps controversé, confirmant la prudence du sélectionneur face aux joueurs en situation délicate et la lucidité de Benzema face à ses limites physiques au moment le plus important de la compétition.



































