Ancienne figure emblématique de Naples et de l’équipe nationale algérienne, Faouzi Ghoulam continue d’inspirer par son parcours hors du commun. Dans un entretien bouleversant et riche en révélations, l’ancien latéral gauche est revenu sur les moments clés de sa carrière : les sommets atteints, les blessures déchirantes, son amitié fraternelle avec Kalidou Koulibaly, mais aussi ses ambitions futures dans le management sportif.
Un sentiment de gratitude au sommet de l’Europe
Lorsque Ghoulam évoque la période où il figurait parmi les meilleurs latéraux gauches d’Europe, son regard s’illumine encore : « De la gratitude, et aussi du bonheur. On s’y sent vraiment très bien. » L’Algérien, alors au sommet de sa carrière à Naples, faisait partie des références continentales à son poste grâce à son volume de jeu, sa qualité de centres et sa fiabilité défensive.
Deux ruptures du genou : le tournant de sa carrière
Mais son ascension fulgurante
s’est brutalement interrompue lorsque son genou a lâché. Non pas
une fois, mais deux. Un traumatisme physique et mental dont il
parle avec sincérité :
« Au début, c’est dramatique. Puis tu prends du recul et tu trouves
une raison dans la foi. »
Il explique surtout que la douleur la plus lourde n’était pas la
sienne, mais celle de ses proches et de ses coéquipiers,
impuissants face à la situation.
La rencontre spirituelle qui a changé sa vie
L’un des moments les plus
marquants de son récit concerne son arrivée à Naples. Désireux
d’être seul pour ne pas déranger lors de ses prières, Ghoulam
demande une chambre individuelle… avant de tomber sur un coéquipier
déjà en pleine prière : Kalidou Koulibaly.
Un signe fort, qui marquera le début d’une amitié indestructible
:
« Ce fut l’amitié, la fraternité instantanée. »
Les deux compères formaient un duo inséparable, allant jusqu’à
effectuer des maraudes nocturnes dans les rues de Naples pour venir
en aide aux sans-abri, en toute discrétion.
Un regard lucide sur la gestion de Conte
Ghoulam évoque aussi Antonio
Conte, actuellement au cœur d’un vestiaire agité :
« La seule issue, ce sont les résultats. Conte sait gérer certaines
situations. »
Un témoignage qui en dit long sur l’exigence du technicien
italien.
Un futur tourné vers le management
Aujourd’hui, Ghoulam prépare
déjà sa reconversion. Licencié UEFA B, il poursuit un parcours
d’excellence à Coverciano et observe de près les méthodes des plus
grands.
Installé à Marseille pour étudier Roberto De Zerbi et Medhi
Benatia, il progresse dans l’ombre avec ambition : « Je veux
devenir un manager. »
À travers ce témoignage, Ghoulam révèle un parcours fait de sacrifices, de valeurs humaines profondes, d’humilité et d’ambition — un héritage précieux pour le football algérien et international.



































