La deuxième rencontre amicale entre l’Algérie A’ et l’Égypte A’ s’est conclue lundi soir sur un score nul et vierge (0-0). Après la défaite 3-2 lors du premier duel, Madjid Bougherra a choisi de repartir de zéro en alignant un onze intégralement remanié, de la cage à l’attaque. L’objectif était clair : tester un maximum de joueurs et s’approcher de la liste définitive en vue de la Coupe arabe 2026. Cette stratégie a permis au sélectionneur algérien de corriger nettement l’un des principaux points faibles observés lors du premier match, mais elle a aussi mis en lumière une lacune persistante qu’il devra rapidement traiter.
Le premier objectif de Bougherra était d’apporter des solutions aux errements défensifs aperçus lors de la première confrontation, et l’entraîneur des Verts a, à ce niveau-là, réussi sa mission. En modifiant totalement la ligne arrière, il a cherché à trouver plus de stabilité, de repères et de communication entre ses défenseurs. Ainsi, Halaymia a été aligné à droite à la place d’Azzi, tandis que le duo axial a été constitué d’Achraf Abada et Ayoub Ghazala, préférés à M. Azzi et Meddani. À gauche, Baouche a remplacé Hadeed. Cette refonte complète a immédiatement produit des effets positifs : meilleure couverture des espaces, moins d’imprécisions dans le placement, davantage de coordination dans les duels. Le bloc défensif a trouvé une cohésion qui avait manqué cruellement trois jours plus tôt.
L’aide significative apportée par les milieux et les deux ailiers, Nassim El Ghoul et Abdelrahmane Meziane, a aussi permis de densifier les couloirs et de protéger le gardien Rayan Yesli, titulaire pour cette seconde manche. Le portier n’a finalement eu que peu d’arrêts difficiles à effectuer, signe que l’organisation collective a clairement progressé. Bougherra peut donc se féliciter d’avoir, en seulement 72 heures, transformé un secteur qui avait inquiété.
En revanche, en insistant sur la solidité défensive, l’entraîneur algérien a laissé l’animation offensive en retrait. L’équipe n’a que rarement pris l’initiative en attaque, particulièrement lors de la première période où la possession a majoritairement été égyptienne. Les Verts ont longtemps subi, reculant dans leur camp et peinant à poser le jeu. Ce n’est qu’en seconde mi-temps que quelques étincelles offensives sont apparues. La plus nette a été cette frappe puissante de Baouche à la 57e minute, venue heurter la barre transversale du gardien Mohamed Aouad. Un peu plus tard, Islam Slimani a cru inscrire le premier but algérien, avant que l’arbitre ne signale un hors-jeu indiscutable.
Cette prestation laisse une impression contrastée. D’un côté, l’Algérie a corrigé son premier point noir : la fragilité défensive. De l’autre, l’équipe semble encore chercher le bon équilibre entre rigueur et ambition. L’attaque manque parfois de spontanéité, de mouvement et de liant, ce qui limite la création d’occasions franches. Le sélectionneur devra trouver la bonne formule pour éviter qu’un secteur ne progresse au détriment de l’autre.
Les deux confrontations face à l’Égypte constituaient le dernier baromètre avant l’entrée en lice de l’Algérie A’ dans la Coupe arabe au Qatar, du 1er au 18 décembre. Tenants du titre depuis 2021, les Verts savent qu’ils devront afficher une version plus complète, capable d’être solide derrière tout en pesant véritablement dans le camp adverse. Bougherra a désormais plusieurs certitudes, mais aussi plusieurs chantiers. L’équilibre reste à construire, et les jours à venir seront décisifs.


































