À quelques heures de la rencontre amicale très attendue entre l’Arabie saoudite et l’Algérie, le sélectionneur Hervé Renard se retrouve face à une situation particulièrement délicate. Le technicien français doit composer avec une série de blessures qui ont frappé son groupe à un moment critique, alors qu’il espérait profiter de ce rassemblement pour consolider son équipe en vue de la Coupe arabe 2025. La préparation de cette échéance importante est aujourd’hui perturbée, et le match face aux Fennecs devient un test imprévu de gestion de crise.
La première mauvaise nouvelle est tombée avec l’annonce officielle du forfait d’Abdallah Al-Hamdan. L’attaquant, l’un des profils les plus utilisés par Renard ces derniers mois, a dû quitter le stage sur recommandation médicale. Selon les informations communiquées à Afrika Foot, l’attaquant aurait besoin « d’un programme thérapeutique complet avant de reprendre », ce qui le rend inapte pour le choc de mardi à Djeddah. Cette absence pèsera lourd, tant Al-Hamdan avait gagné en importance dans les schémas offensifs, notamment dans sa capacité à faire le lien entre le milieu et l’attaque.
Mais les soucis du sélectionneur français ne s’arrêtent pas là. Avant Al-Hamdan, deux autres joueurs avaient déjà quitté le rassemblement : Muteb Al-Harbi et Hassan Tambakti, tous deux blessés. À cela s’ajoutent les situations incertaines de Saad Al-Moussa, non convoqué pour des raisons médicales, et celles de Saleh Al-Shehri, Abdulrahman Al-Aboud et Ayman Yahya, qui traînent de légers pépins physiques pouvant compromettre leur participation.
Dans un entretien accordé à Afrika Foot, un membre du staff médical confie : « Le timing est compliqué, mais nous faisons tout pour que les joueurs disponibles soient prêts physiquement. » La gestion de ces absences oblige Renard à revoir totalement sa stratégie, en particulier dans le secteur défensif où Tambakti et Al-Harbi représentaient des garanties de solidité et de régularité. Face à la vivacité des attaquants algériens, l’équation devient plus risquée.
Cette situation d’urgence intervient pourtant après un succès encourageant contre la Côte d’Ivoire, gagné grâce à un but de Saleh Abou al-Chamat. Renard souhaitait utiliser les deux matchs amicaux pour faire tourner son effectif et évaluer le maximum de joueurs avant la Coupe arabe 2025. Le duel contre l’Algérie prend alors une nouvelle dimension : il devient un révélateur de la capacité du technicien à s’adapter, à réorganiser sa défense et à identifier de nouvelles solutions offensives en l’absence de plusieurs cadres.
De leur côté, les Algériens abordent ce rendez-vous avec confiance après leur victoire 3-1 contre le Zimbabwe. Déjà en phase finale de préparation pour la CAN 2025, les hommes de Vladimir Petkovic affichent un rythme ascendant. Le match contre l’Arabie saoudite représente pour eux une répétition générale de haut niveau, face à une équipe dont l’intensité et l’engagement sont connus.
Pour Renard, cette rencontre revêt un enjeu différent. Elle lui offre une opportunité rare de tester la profondeur de son groupe, d’exposer de nouveaux joueurs à la pression internationale et de vérifier si l’Arabie saoudite est capable de répondre présente malgré un contexte défavorable. Les « Faucons verts » joueront certes diminués, mais la capacité du sélectionneur à maintenir une cohésion compétitive sera observée de près.


































