Après un passage contrasté au Wydad Casablanca, Rhulani Mokwena, désormais entraîneur du Mouloudia Club d’Alger, connaît un début d’aventure idyllique en Algérie. À 38 ans, le technicien sud-africain s’est imposé en quelques semaines comme l’un des entraîneurs les plus en vue du continent, menant le MCA à un début de saison quasiment parfait : sept victoires et un match nul en huit journées de Ligue 1. Une dynamique impressionnante qui contraste fortement avec sa première saison au Maroc, où il avait dû reconstruire une équipe en manque de repères.
Mais au-delà de ses résultats sportifs, Mokwena a récemment mis en lumière un aspect plus personnel de son évolution. Lors d’une réunion virtuelle avec les membres de la SAFJA (association des journalistes sportifs sud-africains), celui qui a remporté quatre titres de champion avec les Mamelodi Sundowns est revenu sur une décision qui a profondément transformé son approche du métier.
🔇 « J’ai appris à travailler dans le silence »
D’habitude charismatique, bavard, omniprésent dans les médias en
Afrique du Sud, Mokwena a expliqué que son passage en Afrique du
Nord lui avait enseigné une nouvelle forme de leadership.
Selon lui, l’une de ses forces actuelles repose sur sa capacité à
prendre du recul et à s’éloigner de l’exposition médiatique, un
choix qu’il considère comme un véritable avantage dans un
environnement où la pression est permanente.
> « J’ai compris qu’on gagne beaucoup à travailler dans l’ombre. On peut être plus concentré, plus focalisé sur ce qui compte. Parfois, parler moins dans les médias et même sur les réseaux sociaux permet d’avancer plus vite », a-t-il expliqué.
Le technicien confie que ce changement n’est pas anodin : il s’agit d’un basculement de philosophie, influencé autant par les exigences du football nord-africain que par sa propre évolution personnelle.
Il reconnaît d’ailleurs que sa présence médiatique s’est considérablement réduite depuis son départ d’Afrique du Sud :
> « Vous m’entendez beaucoup moins qu’avant. Là-bas, les conférences de presse étaient obligatoires, le contact avec les médias constant. Ici, je préfère rester en retrait et laisser mon travail parler pour moi. J’ai appris que je n’ai pas toujours besoin de me défendre ou de commenter des choses qui ne m’apportent rien. »
🔥 Un entraîneur plus mature, un MCA transformé
Ce changement de posture coïncide avec un renouveau sportif
indéniable.
Le MCA, régulièrement critiqué ces dernières saisons pour son
manque de constance, a retrouvé un visage conquérant sous la
direction de Mokwena. Son pragmatisme, sa gestion humaine et sa
rigueur tactique sont salués par les supporters comme par les
spécialistes.
Alors qu’il s’était forgé la réputation d’être un entraîneur très communicatif et parfois volontairement provocateur en Afrique du Sud, Mokwena se montre aujourd’hui plus réfléchi, plus posé, presque méthodique dans sa discrétion.
Et s’il insiste sur le fait qu’il apprend encore chaque jour, une chose est certaine : ce nouveau visage séduit. À Alger comme ailleurs, on voit en lui un coach capable de concilier modernité tactique, discipline et intelligence émotionnelle.
Une combinaison rare, et peut-être l’une des clés de son succès fulgurant en Algérie.
Dans un autre registre, le MC Alger enchaîne la signature de nouveaux contrats de sponsoring. Aprés Ifri, c’est au tour de na marque de Chips Crox de signer avec le MCA, qui a honoré Mokwena, au cours de la cérémonie d’aujourd’hui. La direction du Doyen cherche à diversifier ses sources de revenus pour prendre en charge les salaires élevés de Mokwena et de son staff.


































