Ancien international algérien devenu consultant incontournable, Ali Bencheikh a une nouvelle fois fait parler son franc-parler légendaire sur le plateau de la chaîne El Heddaf. Interrogé sur les choix de l’entraîneur national Vladimir Petkovic ainsi que sur les prochains rendez-vous de l’équipe d’Algérie, l’ex-meneur de jeu n’a pas hésité à exprimer son incompréhension et à pointer certains dysfonctionnements.
Dès le début de son intervention, Bencheikh s’est attardé sur le cas du milieu de terrain Himad Abdelli, auteur de saisons solides en Ligue 1 mais toujours absent des listes du sélectionneur. “Je ne comprends pas à qui écoute Petkovic, je suis sûr que quelqu’un l’influence”, a-t-il lâché avant de souligner les qualités du joueur du SCO. Selon lui, Abdelli représente “un milieu complet qui attaque et défend”, un profil rare dont la sélection aurait bien besoin, surtout dans une zone de jeu où les Verts manquent cruellement de stabilité depuis plusieurs mois.
La scène est devenue virale lorsque l’animateur Bouhnika lui a rappelé que Petkovic avait récemment justifié l’absence d’Abdelli par une “forte concurrence” au milieu. Bencheikh a alors éclaté de rire, visiblement peu convaincu par l’explication : pour lui, Abdelli “est beaucoup plus fort que beaucoup de joueurs au milieu” actuellement convoqués.
Abordant le prochain match face à l’Arabie Saoudite, le consultant a insisté sur l’importance de cette rencontre dans la préparation pour la CAN au Maroc. Il espère que Petkovic alignera “80 % de l’équipe qui disputera la compétition”, estimant qu’il est temps pour la sélection de dégager une ossature claire. Il a également rappelé que les blessures ne peuvent plus servir d’excuse : “Amoura est blessé, et ça doit nous inquiéter : dans 90 % des cas, c’est lui qui marque. Mais nous avons des joueurs.” Une manière de dire que le potentiel existe, encore faut-il l’exploiter correctement.
En fin d’émission, Bencheikh a également évoqué la sortie médiatique de Rayan Cherki, jeune talent passé par Lyon avant de rejoindre Manchester City et international français espoir. Le joueur avait déclaré que le football moderne était devenu “un sport de statistiques”, précisant qu’il préférait jouer pour le plaisir plutôt que pour optimiser ses chiffres. Pour Bencheikh, Cherki “a raison”, soulignant ainsi le débat actuel autour de la créativité et de la liberté individuelle dans un sport de plus en plus conditionné par les données et les performances quantifiables.
À travers ces déclarations, Ali Bencheikh continue d’incarner une voix critique mais passionnée autour des débats sur l’équipe nationale, une voix qui ne laisse jamais indifférent.



































