La direction de l’Olympique Club d’Oran (OCO) Mohamed-Boudiaf, qui gére le le stade du 5 juillet et celui de Baraki, connaît un nouveau chamboulement. À peine deux mois après sa nomination, Walid Mameri a été relevé de ses fonctions de directeur général ce dimanche 16 novembre 2025. Il est remplacé par Mohamed Khalaf, ancien responsable de l’École des sports de Dély-Brahim, un choix qui s’inscrit dans une volonté de restructuration et de stabilisation des grandes infrastructures sportives du pays.
Ce changement précipité s’inscrit dans un contexte déjà lourd et sensible. L’onde de choc de la tragédie du 21 juin 2025, qui a coûté la vie à quatre supporters mouloudéens après une chute depuis les tribunes du stade du 5-Juillet, continue de peser sur l’institution. La gestion de l’OCO et du complexe Nelson-Mandela reste étroitement scrutée par les autorités et le public, alors que la sécurité et l’organisation des stades demeurent une priorité nationale.
Outre le directeur général, le stade Nelson-Mandela enregistre lui aussi sa quatrième réorganisation à la tête de son unité en seulement deux mois. La situation est aggravée par l’état de la pelouse, dont la qualité médiocre a contraint à une fermeture temporaire de trois semaines pour permettre un entretien et une repousse optimale. Ces difficultés techniques témoignent des défis persistants auxquels sont confrontées les installations sportives du pays, malgré les efforts de maintenance et les tentatives de modernisation.
Le choix de Mohamed Khalaf semble s’inscrire dans une stratégie plus large : apporter expérience et rigueur dans la gestion administrative et sportive de l’OCO, tout en garantissant la sécurité et la performance des infrastructures. Ancien responsable de l’École des sports de Dély-Brahim, Khalaf est reconnu pour sa capacité à structurer et encadrer les projets sportifs, un atout essentiel pour redonner confiance aux acteurs et aux supporters.
Ces réorganisations successives illustrent également la volonté du ministère de tutelle de renforcer le contrôle et l’efficacité dans la gestion des stades emblématiques du pays. Reste à savoir si cette énième nomination pourra réellement apporter stabilité, performance et sérénité dans un contexte où les enjeux sportifs, sécuritaires et médiatiques se croisent étroitement.
Pour les supporters et les observateurs, la balle est désormais dans le camp de Mohamed Khalaf, qui devra conjuguer compétence, anticipation et diplomatie pour redonner une image rassurante au complexe sportif du 5 Juillet et au stade Nelson-Mandela, tout en préparant l’OCO aux prochaines échéances sportives.



































