Vahid Halilhodžić est revenu avec émotion et franchise sur l’un des moments les plus forts de sa carrière d’entraîneur : le huitième de finale de la Coupe du monde 2014 entre l’Algérie et l’Allemagne. Un match resté dans la mémoire collective, où les Fennecs avaient tenu tête au futur champion du monde dans une rencontre héroïque. Plus de dix ans après, le technicien bosnien a dévoilé les coulisses psychologiques de cette soirée historique, marquée par la tension, la peur, mais aussi une immense fierté.
Au moment d’évoquer son discours dans les vestiaires avant le début du match, Halilhodžić a livré une anecdote saisissante. « J’ai demandé aux joueurs : vous voulez gagner ? Aucun ne m’a répondu… Même la 2e fois. La 3e, je me suis un peu énervé. Ils avaient peur… et la vérité, moi aussi (rire). » L’ancien sélectionneur de l’Algérie raconte avec sincérité ce mélange de pression et d’appréhension qui habitait son groupe, face à une équipe allemande redoutable, parmi les plus fortes de la planète.
Il évoque aussi la manière dont ses joueurs ont réussi à surprendre les Allemands dès les premières minutes. Le plan du staff, fondé sur l’intensité, la vitesse et l’agressivité maîtrisée, avait totalement désarçonné la Mannschaft. « En 1re mi-temps, les Allemands étaient surpris de nous voir les dominer. À la pause, j’ai crié : Je vous avais dit qu’on pouvait le faire ! » Un souvenir qui témoigne de la conviction intime du coach : l’Algérie avait les armes pour réaliser l’exploit.
Malgré une prestation remarquable et un match d’une intensité exceptionnelle, les Verts avaient fini par s’incliner 2-1 après prolongation, au terme d’un combat épuisant. Et si l’histoire a retenu la vaillance des Algériens, Halilhodžić reste persuadé que la suite de la compétition aurait pu être tout autre. « On a perdu… mais si on avait battu l’Allemagne, on pouvait aller en finale. » Une phrase lourde de sens, qui traduit à quel point le niveau montré ce soir-là avait convaincu le staff qu’un destin encore plus grand était possible.
Plus d’une décennie après ce match devenu mythique, Halilhodžić continue d’affirmer que cette génération avait tout pour marquer davantage encore l’histoire du football mondial. Un témoignage qui rappelle la portée de cette soirée et la trace indélébile laissée par les Fennecs au Brésil.



































