La sélection algérienne traverse actuellement une période de solidité remarquable, illustrée par une statistique qui ne passe pas inaperçue : sur ses quinze derniers matchs disputés face à des adversaires africains, l’Algérie n’a plus perdu la moindre rencontre. Cette série, qui témoigne d’une constance retrouvée et d’une capacité à répondre présent dans les duels continentaux, prend encore plus de valeur lorsqu’on considère que huit des équipes affrontées durant cette séquence sont qualifiées pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Cette performance de la sélection algérienne traduit un changement profond dans la continuité du travail amorcé depuis plusieurs mois. Malgré les périodes de transition, les blessures, les ajustements tactiques et le renouvellement progressif d’une partie de l’effectif, la sélection a su maintenir un niveau compétitif élevé contre des adversaires variés, aux profils physiques et techniques très différents. Ce qui impressionne dans cette série, ce n’est pas seulement l’absence de défaite, mais surtout la capacité à s’adapter au contexte des matchs africains, réputés pour leur intensité, leurs enjeux et les conditions souvent difficiles dans lesquelles ils se déroulent.
Ce parcours positif reflète aussi une stabilité mentale intéressante. La sélection algérienne a été confrontée à plusieurs sélections réputées pour leur solidité, leur rigueur athlétique ou leur capacité à surprendre, mais a toujours trouvé les ressources nécessaires pour éviter le piège et conserver sa dynamique. Qu’il s’agisse de rencontres disputées à domicile, dans des stades acquis à la cause du public algérien, ou de déplacements délicats où les environnements sont moins favorables, l’équipe a su développer une forme de maturité qui lui avait parfois manqué dans certaines compétitions majeures.
L’autre élément significatif dans cette série réside dans la variété des scénarios rencontrés. L’Algérie a parfois dominé nettement, imposant son rythme et sa maîtrise technique, mais elle a également su gérer des confrontations plus serrées, où la patience et la discipline tactique ont été déterminantes. Cette diversité dans les approches montre qu’il ne s’agit pas d’une simple séquence favorable, mais bien d’une progression structurée qui s’observe autant dans le jeu que dans les résultats.
La présence de huit nations qualifiées pour la CAN dans cette liste d’adversaires ajoute un poids supplémentaire à cette statistique. Affronter des équipes qui se préparent elles aussi à une grande compétition continentale offre une indication fiable sur l’état réel de la sélection. Ces adversaires, souvent engagés dans des dynamiques ambitieuses, constituent un baromètre pertinent, et le fait de n’avoir pas connu la défaite face à eux en dit long sur la constance du niveau affiché.
Cette série de quinze matchs sans revers contre des sélections africaines s’inscrit également dans un contexte où la pression populaire demeure importante. Chaque performance est scrutée, chaque évolution est commentée, et le groupe doit composer avec un environnement où la moindre baisse de régime crée immédiatement des interrogations. Le maintien d’une telle constance montre que l’équipe nationale a su gérer ces attentes, confirmant sa capacité à rester compétitive sur la durée.
À mesure que la CAN approche, cette dynamique positive offre des motifs d’optimisme. Elle ne garantit pas le résultat final, mais elle assure au moins que l’équipe aborde la compétition avec un socle solide, forgé sur des matchs réels, disputés contre des adversaires aux ambitions similaires. Le défi sera désormais de transformer cette constance en performance lors des grands rendez-vous, où le niveau d’exigence se renforce et où les détails font souvent la différence.



































