L’Entente de Sétif, club prestigieux en Algérie, traverse une nouvelle zone de turbulence. Alors que l’arrivée de Lassaad Chabbi semblait quasiment actée pour succéder à Toufik Rouabah, le technicien tunisien a brusquement fait marche arrière, laissant la direction du club dans une situation délicate. Ce rebondissement inattendu remet en question tout le plan mis en place pour stabiliser l’équipe et relancer sa saison.
Depuis plusieurs jours, les signaux d’alerte s’étaient multipliés du côté d’Aïn El Fouara. Chabbi, attendu jeudi puis vendredi à Sétif, ne s’est finalement jamais présenté et n’a donné aucune information sur les raisons de son absence. Pire encore : il serait resté totalement injoignable, malgré les efforts répétés du directeur sportif Azzedine Arab, qui a tenté à plusieurs reprises de le contacter. Selon diverses sources internes, le différend porterait sur le salaire proposé, jugé insuffisant par l’ancien entraîneur du Raja Casablanca, alors même qu’il avait donné son accord de principe quelques jours auparavant.
Ce retournement de situation tombe au plus mauvais moment. L’ESS, en quête de stabilité sportive, espérait installer rapidement un nouveau staff technique afin de préparer sereinement la suite du championnat. Le départ de Rouabah avait déjà fragilisé l’équipe, et l’absence de certitude quant à l’identité du futur coach n’arrange rien. Les dirigeants doivent désormais revisiter leur stratégie et étudier les nombreux CV reçus depuis l’annonce de leur intention d’engager un entraîneur étranger.
Parmi les pistes évoquées, celle d’un technicien bosniaque retient particulièrement l’attention. Même si son identité n’a pas été officiellement confirmée, le nom de Faruk Hadzibegic revient avec insistance dans les discussions. L’ancien sélectionneur du Monténégro avait déjà été lié à l’ESS par le passé, et son profil pourrait correspondre aux attentes du club.
Dans l’attente d’un dénouement, la préparation ne peut pas s’arrêter. C’est donc Amar Belhani, entraîneur des gardiens et ancien portier international algérien, qui assure l’intérim. Il dirige les séances d’entraînement et devrait très probablement occuper le banc lors du déplacement crucial à Oran pour affronter le MCO. Une mission difficile, mais que le groupe semble disposé à relever, porté par l’envie de réagir après la déception vécue face à l’Olympique Akbou.
Cette situation met en évidence les difficultés structurelles auxquelles l’ESS est confrontée : négociations compliquées, attractivité en baisse, instabilité technique… Autant de défis que la direction devra résoudre rapidement pour éviter que la saison ne s’enlise davantage. Le choix du futur entraîneur sera un signal fort pour les supporters, qui attendent un véritable renouveau.


































