Les critiques se sont intensifiées autour du sélectionneur français Hervé Renard après la victoire de l’Arabie saoudite face à la Côte d’Ivoire, un succès qui n’a pourtant pas suffi à calmer les voix mécontentes. Le match amical, disputé sur la pelouse du stade Al-Inma à Djeddah, s’est terminé sur une courte victoire saoudienne, mais la performance collective a laissé place à un débat animé sur la direction technique actuelle. Renard, revenu depuis plus d’un an pour un second mandat à la tête de l’équipe nationale, fait depuis lors l’objet d’une série de critiques récurrentes portant à la fois sur ses choix tactiques et sur sa gestion des joueurs.
La réaction médiatique la plus marquante est venue du journaliste Ibrahim Al-Anqari, qui a exprimé ouvertement sa frustration quant au visage montré par les Verts dans cette rencontre. Il a rappelé qu’il n’était pas favorable au retour de Renard, mettant en avant les changements constants de systèmes de jeu et de composition d’équipe. Selon lui, ces ajustements fréquents empêchent la sélection de trouver une identité stable et de produire une performance cohérente contre des adversaires de haut niveau, comme la Côte d’Ivoire. Al-Anqari a également appelé la Fédération saoudienne à agir en envisageant de remplacer Renard par un entraîneur connaissant déjà le championnat local, citant notamment le Brésilien Pericles Chamusca ou le Grec Georgios Donis. Ces deux techniciens, selon ses propos, disposent d’une solide expérience dans le football saoudien et sont familiers de ses spécificités.
Les critiques ne sont pas uniquement venues des journalistes, puisque l’analyste sportif Imad Al-Salmi a également demandé le départ du technicien français. Il a souligné son souhait de voir la sélection confiée au coach national Saleh Al-Mohammadi, estimant que ce dernier possède une connaissance plus fine du football local et une approche mieux adaptée aux enjeux actuels de l’équipe. Al-Salmi a insisté sur le fait que l’entraîneur saoudien applique une méthode claire, en évitant les expérimentations et en attribuant aux joueurs leurs postes naturels, pointant là un contraste avec la gestion de Renard. Pour illustrer son argument, il a évoqué l’exemple du sélectionneur marocain Walid Regragui, dont la réussite au dernier Mondial a mis en lumière l’impact positif d’un entraîneur national sur une sélection.
Malgré ces critiques, Hervé Renard reste l’artisan de la qualification de l’Arabie saoudite à la Coupe du monde 2026, après une victoire importante face à l’Indonésie et un match nul contre l’Irak dans le cadre du barrage asiatique. Une performance sportive notable qui, pour l’instant, n’a pas suffi à apaiser les tensions médiatiques entourant son poste. Les semaines à venir pourraient donc être déterminantes pour l’avenir du sélectionneur français à la tête des Verts.


































