Algérie Foot – Dans une longue interview accordée au podcast Kampo, animé par Smaïl Bouabdellah, l’ancien sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodzic, est revenu sans détour sur son passage à la tête des Lions de l’Atlas. Trois ans après son éviction, le technicien bosnien garde un goût amer de cette expérience, malgré la réussite sportive indéniable qu’il y a connue.
“J’ai qualifié le Maroc à la Coupe du monde 2022, mais je n’ai pas eu le droit d’y aller. C’est une grande injustice”, a déclaré Halilhodzic, visiblement encore affecté. “J’avais bâti une équipe solide, disciplinée, avec un vrai esprit collectif. Mais on m’a écarté à cause de pressions et de conflits d’intérêts.”
Au cœur de cette rupture, ses tensions avec certains cadres, notamment Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui, écartés pour des raisons disciplinaires. “Je ne fais jamais de compromis sur la discipline. Quand un joueur ne respecte pas le groupe, il ne joue pas, même s’il est une star. C’est ma philosophie depuis toujours”, a-t-il rappelé.
S’il parle d’une “trahison”, Vahid ne ferme pas la porte à la réconciliation. “Je n’ai aucune rancune envers le Maroc ni envers son peuple. C’est un pays magnifique, avec des supporters passionnés. Mais là-bas, le football est parfois influencé par la politique et les émotions.”
Toujours fidèle à ses principes, Halilhodžić assume son franc-parler : “Je suis peut-être trop direct, mais je préfère perdre mon poste que mes valeurs. Le respect du maillot, c’est non négociable.”
Son éviction restera l’un des épisodes les plus marquants de sa carrière. Et même si le Maroc a brillé ensuite au Qatar, le Bosnien, lui, reste convaincu : “J’aurais pu emmener cette équipe encore plus loin.”
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