Algérie Foot – Les tensions montent entre l’Algérie et l’Allemagne après une sortie polémique visant les binationaux et leurs choix internationaux.
Les déclarations d’Andreas Rettig, directeur exécutif de la Fédération allemande de football, ont fait grand bruit de l’autre côté du Rhin. Le dirigeant a proposé d’imposer des compensations financières aux fédérations étrangères lorsqu’un joueur formé en Allemagne décide de représenter le pays de ses origines. Une idée directement inspirée du cas d’Ibrahim Maza, le jeune milieu offensif du Hertha Berlin, qui a récemment choisi de défendre les couleurs de l’Algérie.
Une sortie polémique et un parfum de jalousie
Selon Rettig, il serait « injuste qu’un joueur formé pendant des années en Allemagne change de sélection gratuitement ». Derrière ces mots, nombreux sont ceux qui y voient une tentative à peine voilée de dissuader les binationaux de suivre leur cœur. Car si la question de la formation peut être discutée, l’obsession du dirigeant allemand pour ce sujet semble avant tout motivée par la frustration. En réalité, l’Allemagne ne digère toujours pas de voir ses talents d’origine étrangère – souvent issus de familles algériennes, turques, marocaines ou africaines – choisir leur pays d’origine au moment du grand saut international.
Ibrahim Maza, 19 ans, est la dernière illustration de cette tendance. Né et formé en Allemagne, il a préféré porter le maillot des Fennecs, séduits par son profil créatif et sa polyvalence. Ce choix, parfaitement légitime au regard du règlement FIFA, a visiblement irrité Rettig, dont les propos sont perçus comme une attaque déguisée contre les fédérations africaines, et notamment l’Algérie, qui attire de plus en plus de binationaux formés en Europe.
En voulant transformer le football en terrain de comptabilité, Andreas Rettig révèle surtout une inquiétude profonde : celle de voir l’Allemagne perdre l’influence qu’elle avait sur ses jeunes issus de l’immigration. Une réalité qui dérange, mais que ni les chiffres ni les discours ne pourront inverser : les joueurs choisissent désormais avec le cœur, pas avec le passeport.
Lire aussi : La France veut piquer la relève de l’équipe d’Algérie !

































