Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a tenu un discours fort sur l’avenir du football africain et la nécessité d’offrir de meilleures conditions économiques aux joueurs du continent. L’homme fort de la CAF a souligné que le développement durable du football africain passe avant tout par la valorisation de ses talents, en les encourageant à rester jouer sur le sol africain plutôt que de partir trop tôt vers l’Europe.
« Je veux que les meilleurs joueurs africains soient bien payés pour qu’ils puissent rester en Afrique », a déclaré Motsepe. « J’encourage les grands clubs africains à augmenter les salaires qu’ils offrent à leurs joueurs. C’est formidable de constater que nous commençons à attirer d’excellents footballeurs qui, autrefois, partaient en Europe. Aujourd’hui, nous pouvons les garder, à condition qu’ils soient bien traités financièrement et professionnellement. »
Par ces mots, Patrice Motsepe met en lumière une problématique majeure du football africain : la fuite des talents. Depuis des décennies, les jeunes joueurs les plus prometteurs quittent très tôt leurs pays pour rejoindre des clubs européens, souvent dans des conditions difficiles et sans garantie de réussite. Pour le président de la CAF, cette tendance doit être inversée si l’Afrique veut bâtir des championnats puissants, attractifs et compétitifs.
Le dirigeant sud-africain estime que le continent possède aujourd’hui les moyens de ses ambitions. L’émergence d’investisseurs locaux, l’intérêt croissant de partenaires économiques et la professionnalisation progressive des ligues africaines ouvrent la voie à un nouvel équilibre. « Les clubs africains doivent se montrer ambitieux. Si un joueur de haut niveau sait qu’il peut vivre dignement en jouant en Afrique, il n’aura plus de raison de partir ailleurs », a-t-il ajouté.
Sous sa présidence, la CAF a lancé plusieurs initiatives destinées à renforcer la compétitivité du football africain. Parmi elles, la Super Ligue africaine, conçue pour accroître les revenus des clubs et améliorer la qualité des infrastructures. Motsepe souhaite que cette dynamique économique bénéficie directement aux joueurs et aux entraîneurs, afin de créer un cercle vertueux où la performance sportive et la stabilité financière se renforcent mutuellement.
Le président de la CAF insiste enfin sur la responsabilité collective des dirigeants africains. « Nous devons créer un environnement où nos footballeurs se sentent valorisés et respectés. L’Afrique regorge de talents exceptionnels. Si nous leur offrons les bonnes conditions, ils n’auront plus besoin d’aller chercher ailleurs ce qu’ils peuvent trouver chez eux. »
Avec cette prise de position claire, Patrice Motsepe envoie un message fort : le futur du football africain se jouera en Afrique, à condition que le continent choisisse de croire pleinement en sa propre richesse humaine et sportive.

































