Algérie Foot– Avec le lancement du championnat, la Fédération algérienne de football (FAF) avait annoncé une série de mesures destinées à améliorer l’organisation et la sécurité dans les stades. Parmi ces décisions figuraient la limitation du nombre de spectateurs à 75 % de la capacité habituelle, ainsi que l’interdiction des déplacements de supporters entre wilayas. L’objectif affiché était clair : mieux encadrer les foules et éviter les drames du passé. Pourtant, malgré ces bonnes intentions, la réalité sur le terrain montre que rien n’a véritablement changé, et que les problèmes se sont même aggravés.
La décision de réduire le nombre de spectateurs devait permettre d’éviter les scènes tragiques comme celles du stade du 5 Juillet lors de la dernière journée du précédent championnat. Ce jour-là, plusieurs supporters du Mouloudia d’Alger avaient perdu la vie à cause d’un mouvement de foule et de la chute de gradins surchargés. Marquée par cette tragédie, la FAF avait promis de tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des fans. Mais les mesures prises semblent avoir eu l’effet inverse : les supporters font désormais face à de nouvelles difficultés, entre files d’attente interminables, portes fermées et stades à moitié accessibles.
Les réseaux sociaux se sont enflammés, notamment du côté des fans du Mouloudia d’Alger, exaspérés par l’organisation chaotique du stade Ali Amar, dit “Ali La Pointe”, à Douéra. Des heures d’attente sous le soleil, des contrôles désordonnés et un nombre restreint de portes ouvertes ont poussé de nombreux supporters à rebrousser chemin avant même le début du match. Pire encore, à l’intérieur, les spectateurs sont tous regroupés dans une seule tribune, tandis que les autres restent fermées au nom du “contrôle du flux”. Une décision incomprise et jugée absurde par la majorité des présents.
Depuis le début de la saison, les appels des supporters se multiplient pour réclamer une meilleure gestion des entrées et une ouverture complète des tribunes, tout en maintenant la limite de spectateurs imposée. Leur message est clair : ils veulent vivre leur passion dans des conditions sûres et dignes.
Mais à ce jour, aucune amélioration notable n’a été constatée. Les mêmes scènes de désorganisation persistent, ternissant l’image du football algérien. Il est donc urgent que les responsables des infrastructures et la FAF repensent leurs méthodes. Ce n’est qu’en adoptant une gestion intelligente et rigoureuse que les stades algériens pourront enfin redevenir des lieux de fête et non de tension.
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