« À l’époque, j’envisageais les
choses d’un point de vue strictement sportif. Je savais qu’au poste
de numéro 10, il serait très difficile d’obtenir du temps de jeu
avec l’Allemagne », a confié Maza. Un constat réaliste lorsqu’on
connaît la densité de talents que possède la Mannschaft dans ce
secteur du jeu, avec des joueurs confirmés comme Jamal Musiala ou
Florian Wirtz, déjà indiscutables malgré leur jeune âge.
L’international algérien,
encore âgé de 19 ans, poursuit : « Mon objectif était de participer
à la Coupe du monde. Or, avec des joueurs comme Musiala, Wirtz et
d’autres à ce poste, je pensais avoir davantage de chances de jouer
la Coupe du monde avec l’Algérie, purement d’un point de vue
sportif. »
Ces mots traduisent une
maturité remarquable pour un joueur si jeune. Loin d’une décision
émotionnelle ou liée à ses origines, Maza a fait un choix
rationnel, misant sur une sélection où il pourrait exprimer son
plein potentiel et s’imposer durablement. Son intégration chez les
Fennecs correspond d’ailleurs à la politique menée par la
Fédération algérienne, qui cherche à attirer les talents
binationaux formés en Europe afin de renforcer la compétitivité de
la sélection.
Depuis ses débuts, Maza
impressionne par sa vision du jeu, sa technique et sa capacité à
casser les lignes. Son profil de meneur de jeu créatif rappelle
celui des grands numéros 10 que le football algérien a connus, un
rôle dans lequel il pourrait devenir une pièce maîtresse du
dispositif de Vladimir Petkovic.
En rejoignant l’Algérie, Ibrahim Maza ne
tourne pas le dos à l’Allemagne, mais ouvre plutôt un nouveau
chapitre, mû par l’ambition de briller sur la scène internationale.
Son choix, réfléchi et ambitieux, symbolise une nouvelle génération
de binationaux décidés à faire rayonner les couleurs vert et blanc
sur les plus grandes scènes du football mondial.