Cette déclaration, prononcée en
apparence sur le ton de la spontanéité, a été perçue comme un
manque de tact par
une partie du public rabati, qui s’apprête à accueillir la
compétition la plus prestigieuse du continent. Sur les réseaux
sociaux, de nombreux supporters ont exprimé leur mécontentement,
estimant que Regragui aurait dû saluer l’ensemble des fans
marocains plutôt que de privilégier une seule ville. Certains y
voient même une forme de favoritisme régional, un sujet
particulièrement sensible dans le football marocain.
À Rabat, où la finale et plusieurs grandes
affiches de la CAN se disputeront, cette phrase passe mal. Les
supporters de la capitale, connus pour leur ferveur et leur
attachement aux clubs locaux comme le FUS ou les Forces armées royales (FAR), se sentent
mis de côté par le sélectionneur national. Un internaute a résumé
le sentiment général : «
C’est à Rabat que le Maroc veut soulever la CAN, pas à Casablanca.
Il aurait pu choisir ses mots. »
D’autres observateurs
relativisent toutefois l’incident. Pour eux, Regragui, lui-même
originaire de la région casablancaise et ancien joueur du
Wydad, a
simplement voulu saluer la passion unique qui entoure le football
dans cette métropole, sans intention de créer une polémique.
Néanmoins, cet épisode
intervient à un moment
délicat, alors que le Maroc se prépare à accueillir sa
première CAN depuis des décennies et que l’unité nationale autour
de l’équipe est un enjeu majeur. Regragui, qui travaille à
finaliser sa liste pour la compétition, devra désormais gérer non
seulement la pression sportive, mais aussi les attentes d’un public
exigeant et fier de représenter tout le royaume.
En attendant le coup d’envoi du tournoi, prévu
le 21 décembre
2025, la polémique autour de cette phrase rappelle combien
chaque mot d’un sélectionneur peut peser lourd, surtout dans un
pays où le football dépasse largement les frontières du sport.