Algérie Foot– L’histoire récente de Youssouf Koné, ancien latéral gauche de la JS Kabylie, illustre parfaitement la précarité que peuvent connaître certains footballeurs professionnels lorsqu’ils se retrouvent sans club. Depuis son départ de la formation kabyle, le défenseur malien de 29 ans est toujours au chômage sportif, un statut inattendu pour un joueur au parcours aussi riche.
Formé à l’Olympique Lyonnais, Koné avait pourtant débuté sa carrière sur les chapeaux de roue. Promis à un bel avenir, il s’était imposé comme l’un des meilleurs espoirs à son poste en Ligue 1 avant de rejoindre Lille en 2019. Son transfert à plus de 6 millions d’euros symbolisait alors la montée en puissance d’un joueur complet : rapide, endurant et doté d’une belle qualité de centre. Mais les blessures et un manque de constance ont progressivement freiné son ascension.
Après plusieurs prêts successifs, notamment à Elche, Troyes et Ajaccio, Koné a tenté une nouvelle aventure sur le continent africain, en rejoignant la JS Kabylie en 2024. Ce passage en Algérie devait lui permettre de relancer sa carrière, de retrouver du temps de jeu et de renouer avec la compétition à haut niveau. Malheureusement, l’expérience n’aura duré qu’une saison. Entre les problèmes administratifs, les tensions internes et les difficultés financières rencontrées par le club, le joueur a préféré résilier son contrat à l’amiable.
Depuis son départ, Youssouf Koné n’a pas encore retrouvé de point de chute. Libre de tout engagement, il s’entretient physiquement de son côté, dans l’attente d’une opportunité en Europe ou dans le Golfe. Selon son entourage, plusieurs clubs se sont renseignés sur son profil, mais aucune offre concrète n’a encore été formulée. Une situation frustrante pour un joueur qui a connu les plus grandes compétitions européennes et la sélection nationale malienne, avec laquelle il a disputé la Coupe d’Afrique des Nations 2019.
À 29 ans, l’ancien Lyonnais n’a pas dit son dernier mot. Son expérience, sa rigueur défensive et sa polyvalence restent des atouts certains. Toutefois, le temps presse : plus les mois passent, plus le manque de compétition risque de peser sur sa condition physique et sur l’intérêt des clubs potentiels.


































