Algérie Foot– C’est un véritable coup dur pour le Maroc à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, qu’il accueillera sur son sol. L’un de ses cadres les plus importants, Achraf Hakimi, s’est blessé gravement lors du match de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich (1-2), à la suite d’un tacle appuyé du Colombien Luis Diaz. Un choc qui a contraint le latéral droit marocain à quitter ses coéquipiers prématurément et qui plonge désormais Walid Regragui dans un véritable casse-tête.
Les premiers examens réalisés à Paris ont révélé une entorse sévère à la cheville gauche. Selon RMC Sport, Hakimi sera éloigné des terrains entre six et huit semaines, dont deux semaines d’attelle avant une période de rééducation estimée à plus d’un mois. En d’autres termes, le joueur du PSG ne devrait pas rejouer avant 2026, ce qui compromet très sérieusement sa participation à la phase de groupes de la CAN, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Ce scénario met le sélectionneur marocain face à un dilemme redoutable : faut-il inclure Hakimi dans la liste des 23 joueurs malgré sa blessure, dans l’espoir qu’il revienne en pleine forme à partir des huitièmes de finale, ou au contraire, privilégier un joueur apte dès le début de la compétition ? La situation rappelle d’autres cas récents dans le football africain. En 2022, le Sénégal avait pris le pari de convoquer Ismaïla Sarr malgré une longue indisponibilité, tandis que la Côte d’Ivoire avait vu Sébastien Haller et Simon Adingra revenir in extremis pour aider leur pays lors de la CAN 2024.
Mais dans le cas du Maroc, le risque est encore plus grand. La doublure d’Hakimi, Noussair Mazraoui (actuellement à Manchester United), est elle-même sujette à des blessures répétées. Si les deux latéraux venaient à être indisponibles, les Lions de l’Atlas se retrouveraient considérablement affaiblis sur le flanc droit de leur défense, un secteur clé dans le système offensif de Regragui.
Malgré tout, difficile d’imaginer une sélection marocaine sans son capitaine et symbole national. Hakimi n’est pas seulement un joueur essentiel sur le terrain, mais aussi une figure inspirante pour toute une génération. Regragui pourrait donc choisir de le maintenir dans le groupe, misant sur sa capacité à revenir plus tôt que prévu, quitte à prendre un risque calculé.
À Rabat, comme à Paris, la prudence reste de mise. Mais l’inquiétude est palpable. Le Maroc rêve d’un sacre continental à domicile, et voir son joueur phare blessé si près du tournoi est un véritable coup de massue. Le staff médical du PSG suivra de près son évolution, tandis que tout un pays espère un miracle pour revoir Hakimi fouler les pelouses marocaines avant la fin de la compétition.
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