Algérie Foot– Le dossier Youcef Belaïli continue de faire couler beaucoup d’encre à l’approche des grandes échéances internationales. Après son retour remarqué en sélection en mars dernier, plus d’un an après sa mise à l’écart, le joueur de l’Espérance de Tunis se retrouve à nouveau au cœur d’une polémique : son nom figurerait dans la liste élargie de Madjid Bougherra pour la Coupe arabe des nations FIFA 2025, prévue du 1er au 18 décembre au Qatar. Un timing qui coïncide dangereusement avec la Coupe d’Afrique des Nations, dont le coup d’envoi sera donné le 21 décembre au Maroc.
Cette information, révélée ces derniers jours, a surpris plus d’un observateur. Difficile en effet de concevoir que Vladimir Petkovic, qui compte sur Belaïli pour dynamiser le flanc gauche de son attaque, accepte de le voir participer à une autre compétition à quelques jours seulement du début de la CAN. D’autant plus que le joueur d’Oran revient en grande forme avec l’Espérance, et qu’il reste, à ce jour, l’un des rares ailiers capables d’offrir des solutions offensives aussi imprévisibles.
Certains avancent l’hypothèse d’une simple coordination entre Petkovic et Bougherra, qui travaillent désormais plus étroitement sur la gestion des effectifs. Mais pour d’autres, cette idée dissimule un choix politique plus qu’un choix sportif. Car si Belaïli venait à être retenu pour la Coupe arabe, cela signifierait de facto son absence de la CAN, un scénario que beaucoup d’Algériens interpréteraient comme une mise à l’écart déguisée.
La situation est d’autant plus ambiguë que les tensions entre Belaïli et Saïd Benrahma, survenues en septembre dernier, continuent de hanter la sélection. Les deux joueurs avaient échangé des piques sur les réseaux sociaux, obligeant Petkovic à calmer les esprits. Or, depuis peu, Benrahma semble revenir dans les plans du sélectionneur, notamment après son doublé en championnat saoudien le week-end passé. De là à penser que le retour de l’un se fera au détriment de l’autre, il n’y a qu’un pas.
Madjid Bougherra, de son côté, prépare la défense du titre arabe avec une équipe expérimentée, composée de cadres tels que Slimani, Brahimi, Ounas ou encore Bedrane. Dans ce contexte, l’intégration de Belaïli dans son groupe aurait du sens, mais elle risquerait d’affaiblir considérablement la sélection A. L’absence annoncée de Gouiri pour la CAN ne fait qu’accentuer cette inquiétude : le secteur offensif gauche manquerait alors cruellement de profondeur.
L’arrivée récente d’Illan Kebbal, qui évolue au Paris FC, ajoute encore à la confusion. Petkovic pourrait être tenté de décaler ce dernier à gauche pour seconder Amoura, mais cette option reste expérimentale. Le public algérien, lui, s’interroge : pourquoi se priver d’un joueur aussi décisif, capable de faire basculer un match à lui seul, au profit d’une compétition parallèle ?
À moins de deux mois de la CAN, le flou demeure total. Petkovic annoncera sa liste ce jeudi, et la réponse tombera enfin : Youcef Belaïli sera-t-il du voyage vers le Maroc pour la CAN, ou prendra-t-il la direction du Qatar pour défendre le titre arabe ? Une chose est sûre : quel que soit le choix, il ne fera pas l’unanimité.
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