Algérie Foot– Le choix de Mahdi Achour, jeune espoir né en 2007 en Algérie, de représenter désormais la sélection U20 du Qatar a suscité un vif débat dans le paysage footballistique algérien. À seulement 18 ans, l’ailier d’Al-Arabi SC a décidé de poursuivre son aventure internationale sous les couleurs du pays du Golfe, un choix qui soulève de nombreuses interrogations sur la politique de formation et de détection en Algérie.
Formé au club d’Al-Arabi, Mahdi Achour s’est distingué cette saison en apparaissant à trois reprises avec l’équipe première, un exploit rare pour un joueur de son âge dans le championnat qatari. Ses performances n’ont pas échappé aux responsables de la fédération qatarie, qui n’ont pas hésité à l’appeler pour la première fois en équipe nationale U20. Une décision officialisée sur les réseaux sociaux du club et rapidement relayée par la communauté algérienne en ligne.
Pour beaucoup de supporters, cette situation illustre une tendance inquiétante : celle de voir des joueurs nés ou formés en Algérie choisir le Qatar, séduit par les conditions matérielles, la stabilité financière et les perspectives d’évolution rapide offertes par le pays hôte du dernier Mondial.
Ce phénomène n’est pas nouveau. Le cas d’Omar Rafik, un autre jeune algérien ayant récemment opté pour le Qatar, avait déjà suscité la polémique. Même le fils de Rabah Madjer, légende du football algérien, avait fait le même choix il y a quelques années, un précédent qui continue de diviser.
Pour autant, il convient de relativiser. Rien ne prouve que la Fédération algérienne (FAF) suivait de près le parcours d’Achour ou envisageait de l’intégrer à court terme. De plus, les meilleurs espoirs du pays — souvent repérés par des clubs européens dès leur adolescence — restent fortement attachés à leur identité algérienne et n’envisagent pas de changer d’allégeance.
Ce sont donc surtout les jeunes en quête de reconnaissance et de temps de jeu qui se laissent séduire par l’opportunité qatarie.
En réalité, le « problème Achour » met surtout en lumière les carences structurelles du football algérien : manque de passerelles entre la formation locale et l’équipe nationale, infrastructures limitées, et absence de suivi des talents expatriés.
Tant que ces failles persisteront, le Qatar et d’autres nations ambitieuses continueront d’attirer les pépites algériennes, en quête de ce que leur propre système peine encore à leur offrir : de la confiance et un avenir clair.
Lire également : Mercato : la JSK et le MCA risquent une lourde sanction

































