Algérie Foot– Khaled Lounici, ancien joueur et entraîneur d’USM El Harrach, a livré une déclaration franche sur la manière dont les présidents de clubs algériens traitent les entraîneurs. Selon Lounici, le caractère et la fermeté d’un entraîneur semblent être mal vus par certaines directions de clubs. « Les présidents n’aiment pas qu’un entraîneur soit un homme de caractère », a-t-il affirmé avec insistance, mettant en lumière une problématique récurrente dans le football algérien.
Lounici souligne que la relation entre les présidents et les entraîneurs est souvent marquée par des tensions liées à l’autorité. Pour lui, un entraîneur qui impose ses idées, qui tient ses joueurs responsables et qui veut diriger avec conviction se heurte parfois à des dirigeants qui ne souhaitent pas perdre le contrôle. Cette situation crée des obstacles pour la mise en place de projets sportifs solides et cohérents.
Ancien joueur d’expérience, Lounici connaît bien les rouages du football algérien et sait à quel point un entraîneur peut être limité lorsqu’il n’a pas le soutien de sa direction. Il rappelle que le rôle d’un entraîneur ne se limite pas à la tactique sur le terrain, mais inclut également la gestion humaine, la discipline et l’organisation de l’équipe. Un entraîneur avec du caractère cherche à instaurer un cadre et à faire respecter des règles, mais ces initiatives sont parfois perçues comme des critiques envers la direction ou une remise en question du pouvoir des présidents.
Pour Khaled Lounici, il est essentiel de repenser la manière dont les dirigeants interagissent avec leurs entraîneurs. Selon lui, un club qui valorise l’autorité et le caractère de son entraîneur est mieux placé pour construire des équipes compétitives et stables. La reconnaissance du rôle central de l’entraîneur et le respect de son autorité apparaissent comme des conditions indispensables pour le développement du football algérien.
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