Algérie Foot– « Petkovic est en tournée touristique en Algérie, après avoir assuré la qualification en Coupe du monde. Il n’a aucun autre objectif. » C’est par ces mots que le journaliste Maataoui, connu pour sa proximité avec l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi, a vivement critiqué l’actuel entraîneur des Verts, Vladimir Petkovic. Sur un ton direct et sans détour, il a également ajouté : « Petkovic doit ouvrir les yeux sur les joueurs qu’il convoque et qui ne jouent pas. »
Ces propos, tenus lors d’une émission sportive, ont fait réagir de nombreux supporters algériens. Pour certains, Maataoui ne fait que pointer du doigt une réalité dérangeante : celle d’une sélection qui semble manquer de vision claire depuis la dernière qualification. Selon lui, Petkovic s’est contenté du strict minimum, sans réel plan pour bâtir une équipe solide et compétitive à long terme.
Le journaliste reproche aussi au technicien bosnien de maintenir dans sa liste plusieurs joueurs peu ou pas utilisés dans leurs clubs, ce qui, selon lui, nuit à la dynamique du groupe. Ce manque de rigueur dans la sélection des éléments, toujours selon Maataoui, traduit un laxisme qui pourrait coûter cher à l’Algérie lors des prochaines échéances, notamment à la CAN 2025 au Maroc.
Les déclarations du journaliste ne sont pas anodines, surtout venant d’une personnalité proche du cercle de Djamel Belmadi, qui a longtemps insisté sur la compétitivité et la méritocratie au sein de l’équipe nationale. En évoquant une « tournée touristique », Maataoui suggère que Petkovic manque d’implication réelle dans son travail, une accusation qui, si elle reste polémique, met en lumière une certaine frustration autour du rendement actuel des Fennecs.
De leur côté, plusieurs observateurs estiment que ces critiques sont prématurées, rappelant que Petkovic n’a pris ses fonctions que récemment et qu’il tente encore d’imposer sa méthode et sa philosophie. Néanmoins, le débat est désormais ouvert : le sélectionneur doit-il revoir sa manière de gérer le groupe et ses choix de convocations ?
Quoi qu’il en soit, les mots de Maataoui auront eu l’effet d’une piqûre de rappel : en Algérie, le football reste une affaire passionnelle, et chaque décision du sélectionneur est scrutée à la loupe. À Petkovic maintenant de répondre, non pas devant les caméras, mais sur le terrain, là où seuls les résultats peuvent faire taire les critiques.
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