Algérie Foot– L’ancien international algérien et chouchou de l’ex sélectionneur Vahid Halilhodzic, Abdelmoumen Djabou a levé le voile sur un épisode méconnu de sa carrière, révélant comment il a manqué deux transferts majeurs vers l’Europe en 2012. À cette époque, le meneur de jeu du ES Sétif était au sommet de son art, suscitant l’intérêt de clubs prestigieux comme l’AS Monaco et Arsenal. Pourtant, une série d’événements inattendus a mis fin à ces rêves de grande carrière européenne.
Invité sur le plateau de l’émission La Casa Dial Sport diffusée sur la chaîne Echorouk TV, Djabou a raconté avec émotion cette mésaventure qui, selon lui, a changé le cours de sa vie footballistique. « J’étais sur le point de signer à Monaco. Tout était prêt. Mais à une heure du matin, un homme que je ne connaissais même pas est venu me voir sur le parking de l’aéroport. Il m’a dit que c’est lui qui avait contacté Monaco pour mon transfert », a-t-il confié.
Le joueur poursuit : « Malheureusement, ce faux agent et ses complices ont ensuite appelé la direction du club pour raconter des mensonges à mon sujet. Le club a pris peur et a finalement renoncé à la signature. » Une trahison que Djabou n’a jamais oubliée, car elle a brisé un rêve qui semblait à portée de main.
L’ancien meneur de jeu du club sétifien a ensuite révélé qu’une histoire similaire s’est produite avec Arsenal, où il avait même eu un échange direct avec Arsène Wenger. « C’était la même chose avec Arsenal. Ils me suivaient depuis plusieurs mois. J’ai eu une visioconférence avec Arsène Wenger en personne, mais la même situation s’est répétée. J’ai toujours dit que c’était le destin », a-t-il raconté, visiblement résigné.
À l’époque, Djabou était l’un des joueurs les plus talentueux du championnat algérien. Après avoir brillé avec l’ES Sétif et l’USM El Harrach, il avait rejoint le Club Africain de Tunis, où il a connu ses plus belles années entre 2012 et 2015. Sur le plan international, même s’il n’a disputé que 13 matchs avec les Verts, il a laissé une empreinte indélébile, notamment lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Son but face à l’Allemagne en huitièmes de finale reste encore dans toutes les mémoires.
Pour Djabou, ces deux transferts manqués ont été une grande déception, mais aussi une leçon de vie. « Il faut toujours être bien entouré, surtout quand on commence à réussir. Certains profitent de ta naïveté. Moi, j’ai payé cher pour l’apprendre », a-t-il reconnu.
Aujourd’hui retraité, Abdelmoumen Djabou demeure une figure respectée du football algérien, admiré pour sa technique, son humilité et sa sincérité. Son récit rappelle les réalités souvent cachées du monde du football, où une simple manipulation peut ruiner une carrière prometteuse. Et même si l’Europe lui a échappé, Djabou a su écrire sa propre légende, celle d’un artiste du ballon rond qui aura marqué à jamais les supporters algériens.
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