Algérie Foot– L’équipe nationale d’Algérie vient d’entrer dans une nouvelle page de son histoire, marquée par un record symbolique qui consacre la constance et la longévité d’un défenseur souvent sous-estimé mais toujours présent. Aïssa Mandi, pilier du LOSC et vétéran des Fennecs, est désormais le joueur le plus capé de l’histoire moderne de l’équipe nationale algérienne, avec 110 sélections à son actif. Un chiffre qui reflète non seulement son endurance mais aussi sa fidélité sans faille au maillot vert.
En franchissant ce cap historique, Mandi dépasse deux monuments du football algérien : Riyad Mahrez et Islam Slimani, figures emblématiques de la génération dorée des Verts. Avec 110 sélections, dont 75 matchs officiels et 35 amicaux, le défenseur formé au Stade de Reims prouve qu’il a su s’imposer durablement dans un contexte de concurrence féroce, traversant les ères et les sélectionneurs. Critiqué à plusieurs reprises pour certaines prestations jugées inégales, Mandi a pourtant conservé la confiance des entraîneurs successifs, de Christian Gourcuff à Vladimir Petkovic, en passant par Djamel Belmadi.
Juste derrière lui, le capitaine Riyad Mahrez compte 107 sélections (71 officielles et 36 amicales). L’ailier d’Al-Ahli en Arabie saoudite reste une référence incontestable, autant par son influence sur le terrain que par son rôle de leader au sein du groupe. Sa proximité avec le record illustre la régularité d’un joueur qui, malgré une carrière majoritairement passée en Europe et au Moyen-Orient, a rarement tourné le dos à la sélection. Mahrez, tout comme Mandi, appartient à cette catégorie de joueurs qui ont su inscrire leur nom dans la durée, à force d’engagement et de professionnalisme.
En troisième position, Islam Slimani complète le podium avec 102 sélections (69 matchs officiels et 33 amicaux). Le meilleur buteur de l’histoire des Fennecs, avec plus de 45 réalisations sous le maillot national, symbolise lui aussi cette génération résiliente et ambitieuse. Slimani, longtemps figure de proue de l’attaque algérienne, reste une référence pour les jeunes attaquants du pays.
Derrière ces icônes contemporaines, le légendaire Lakhdar Belloumi conserve son statut d’éternelle légende, avec 100 sélections obtenues dans les années 1980. À une époque où les compétitions internationales et les matchs amicaux étaient bien moins nombreux, ce total impressionnant témoigne du rayonnement et de la régularité du meneur de jeu qui a marqué l’histoire du football africain. Belloumi reste pour beaucoup le symbole d’une génération dorée, celle qui a ouvert la voie au prestige du football algérien sur la scène mondiale.
À l’inverse, certains anciens internationaux, désormais consultants ou commentateurs, n’ont pas connu la même longévité. Ali Bencheikh, par exemple, souvent critique à l’égard de joueurs comme Mandi ou Mahrez, n’a été sélectionné que 41 fois, dont 16 rencontres amicales. Une statistique qui, pour de nombreux observateurs, met en perspective les jugements portés sur les générations actuelles.
Ce classement, au-delà des chiffres, illustre la transformation de l’équipe nationale à travers les décennies. Dans un football où la fréquence des compétitions internationales s’est considérablement accrue, les records de sélections témoignent autant de la performance que de la constance. Pour Aïssa Mandi, ce statut de joueur le plus capé des Verts consacre une carrière discrète mais exemplaire, fondée sur la rigueur, la loyauté et la disponibilité.
À 33 ans, le défenseur central du LOSC continue d’apporter son expérience au groupe, dans une période de transition où la stabilité et le leadership comptent plus que jamais. Si les prochains mois confirmeront peut-être de nouveaux records pour Mahrez ou Slimani, une chose est sûre : Mandi entre désormais dans la légende de l’équipe nationale, symbole d’une fidélité rare et d’un engagement total pour le maillot algérien.
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