Algérie Foot – Invité à s’exprimer dans un entretien accordé au SCO Angers, Anthar Yahia est revenu avec émotion sur son passage en équipe nationale et sur son but légendaire contre l’Égypte en 2009, synonyme de qualification à la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Un moment gravé dans la mémoire des Algériens et qui continue de nourrir sa propre histoire.
« Ma période en sélection a été un amour qui est né depuis mon jeune âge et qui ne finira jamais parce que la sélection, c’est un amour éternel », a-t-il confié. Un attachement profond qui illustre parfaitement ce que représentait pour lui le maillot vert.
Interrogé sur cette fameuse soirée de 2009, Yahia a replacé l’événement dans son contexte : « Cela faisait 24 ans qu’on ne se qualifiait pas. Le petit clin d’œil de l’histoire c’est que pas mal de joueurs de cette équipe qui qualifie l’Algérie à la Coupe du Monde sont nés en 82 (juste avant la dernière qualification à ce moment en 1986). Pour notre génération, ça a été dur par moments et puis on n’a rien lâché. On a fait partie du renouveau. On est allé en sélection quand pas grand monde aussi n’y allait parmi ceux qui jouaient en Europe. On y a cru. On avait tissé des liens vraiment fraternels entre nous. Et puis on arrive à nous qualifier pour la Coupe du Monde face au triple champion d’Afrique en titre. Ça reste un souvenir incroyable. »
Et ce soir-là, c’est lui qui libère tout un peuple en marquant le but décisif : « Oui, ça tombe sur moi, je vais dire ça comme ça. Par rapport à mon histoire, par rapport à l’histoire de ma famille, etc. Il y a plein de choses qui reviennent en tête. Le clin d’œil de l’histoire, il est magnifique. Parce que ma carrière en tant que joueur, c’était une carrière d’un garçon qui travaille, qui croit en lui. C’est une chose qu’on dit à nos joueurs aussi. Je n’étais peut-être pas le plus doué au départ au centre de formation, mais avec le travail le plus régulier possible. Et à la fin, on arrive à avoir des moments comme ça. »
Une expérience qu’il souhaite désormais transmettre aux nouvelles générations : « Il faut croire en soi, croire en ses rêves et se donner les moyens. Au-delà de ce que j’ai pu vivre c’est que, maintenant, mon introspection me dit “comment on fait pour le transmettre, sans raconter d’histoire, mais avec la bonne pédagogie”. »
Lire également :
Riolo : « Luca Zidane ? Si ça dérange, ce sont surtout les Algériens »
