Algérie Foot– La récente convocation de Maghnes Akliouche en équipe de France continue de susciter des interrogations. Durant la trêve internationale de septembre, Didier Deschamps a en effet fait appel au jeune Monégasque, qui a fait une entrée symbolique dans le temps additionnel lors du match face à l’Ukraine, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cette apparition, aussi courte soit-elle, a suffi à sceller son avenir international : le joueur est désormais définitivement Bleu et ne pourra plus représenter l’Algérie, pays pour lequel il était également éligible.
Ce choix, et surtout la manière dont il a été géré, ne cesse d’alimenter le débat. Maxime Chanot, ancien défenseur et désormais consultant pour RMC, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, Didier Deschamps n’a jamais véritablement compté sur Akliouche et sa convocation relèverait davantage d’une stratégie pour empêcher le joueur de choisir une autre sélection. L’ancien international luxembourgeois s’interroge : « J’apprécie Akliouche, mais je doute qu’il ait réellement le niveau pour l’équipe de France. Est-ce qu’il n’y aurait pas derrière cette décision une volonté de le bloquer en tant que binational ? »
L’argument trouve un écho particulier auprès de nombreux observateurs. En effet, Deschamps avait lui-même laissé entendre que la sélection d’Akliouche était liée à un concours de circonstances, notamment à l’absence de plusieurs joueurs occupant le même poste et jugés plus performants. Autrement dit, le sélectionneur ne semblait pas vraiment voir en lui un élément appelé à s’imposer dans la durée. Cette lecture conforte donc l’idée d’un calcul stratégique visant à sécuriser un profil binational plutôt qu’à renforcer l’effectif tricolore.
La proximité de Didier Deschamps avec l’AS Monaco, où évolue Akliouche, ajoute également une dimension supplémentaire à l’analyse. Certains estiment que cette relation aurait pu jouer dans la décision du sélectionneur, renforçant ainsi la perception d’une manœuvre pour éviter que le joueur ne choisisse l’Algérie.
Quoi qu’il en soit, l’épisode soulève des questions plus larges sur la gestion des talents binationaux par l’équipe de France. Le cas Akliouche n’est pas isolé et rejoint une série de décisions qui, pour certains, traduisent une volonté de verrouiller des joueurs avant même qu’ils n’expriment un choix clair pour une autre nation. Les prochaines listes de Didier Deschamps permettront de savoir si Akliouche s’inscrira durablement dans le projet des Bleus, ou si son passage restera anecdotique, confirmant ainsi les doutes exprimés par Maxime Chanot.
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